Vétérinaires pour la biodiversité recueille l'avis des vétérinaires sur ses actions en justice
Mercredi 11 Décembre 2024 Vie de la profession 52225© D.R.
Enquête
En 2024, Vétérinaires pour la biodiversité (VPB) s'est constituée partie civile ou requérante à 5 reprises. Elle a, pour ce faire, sélectionné 5 affaires (lire sa newsletter n° 7 à l'adresse https://tinyurl.com/5n8xfwys) « parce qu'elles sont emblématiques et témoignent des actes de barbarie qui détruisent le vivant sur tout le territoire national ».
L'association s'interroge cependant : ces actions contribuent-elles à l'honneur de la profession ? Ont-elles le soutien d'une majorité de vétérinaires ? Elle l'espère mais aucune enquête n'a encore porté sur ce sujet. C'est pourquoi l'association souhaite mieux connaître l'avis des vétérinaires et des étudiants vétérinaires et diffuse un court questionnaire à cet effet.
« Cette violence généralisée subie par les animaux fait moins de bruit que les violences subies par les humains. Mais l'une comme l'autre n'obéissent-elles pas aux mêmes ressorts ? Nous, vétérinaires, défenseurs du vivant au quotidien, choisissons de ne pas regarder les autres acteurs de la société lutter contre ces violences sans en prendre notre part lorsqu'il s'agit des animaux », se justifie VPB.
Un budget de 5 000 euros en 2024
Selon l'association, la présence d'une association vétérinaire dans les tribunaux « apporte un nouveau levier de sensibilisation des juges, de la presse, du grand public ».
Ainsi, dans l'affaire du tir sur le jeune pygargue Morzine, l'un des deux chasseurs isérois mis en cause dans la mort de l'aigle a été condamné à quatre mois de prison avec sursis ainsi qu'à 61 300 euros de dommages et intérêts, dont 2 000 euros pour VPB. Le tribunal correctionnel de Grenoble a également prononcé à son encontre le retrait du permis de chasse et l'interdiction de détenir une arme pendant trois ans.
Ces actions ont coûté à VPB en 2024 près de 5 000 euros. En théorie, ces dépenses sont amorties par les sommes que les prévenus sont condamnés à verser à l'association. En pratique, l'encaissement des dommages et intérêts est très long et aléatoire puisque soumis à la solvabilité des prévenus. Pour pérenniser et peut-être élargir ces actions en 2025, VPB lance donc un appel à la générosité des confrères. ■