Un guide pour repérer la maltraitance chez les animaux et les humains

Comprendre les différentes formes de violences permet de sensibiliser les équipes vétérinaires à repérer les signes, intégrer la maltraitance dans le diagnostic et la prendre en charge.

© D.R.

Édition

Présidée par notre consoeur Anne-Claire Gagnon, l'Association contre la maltraitance animale et humaine (AMAH) met à disposition des vétérinaires et de leurs équipes un guide pour mieux comprendre et prendre en charge la maltraitance animale et humaine grâce à des conseils pratiques et légaux (le guide est téléchargeable à l'adresse www.bit.ly/3umB3CH). Elle a traduit et adapté à la réglementation française le guide Recognising abuse in animals and humans - Comprehensive guidance for veterinary team, rédigé par the Links Group et Animal Welfare Foundation.

« Les violences subies par les animaux et les humains sont très souvent concomitantes. Ce lien est étudié et pris en compte depuis de nombreuses années dans les pays anglo-saxons. Ce guide présente les différents types de maltraitances et leurs liens en s'appuyant notamment sur des publications internationales », précise l'AMAH.

La maltraitance touche toutes les catégories d'animaux, avec des signes cliniques variés. La compréhension des différentes formes de violences et de leurs mécanismes permet de sensibiliser les équipes vétérinaires à repérer les signes, intégrer la maltraitance dans le diagnostic et la prendre en charge.

Des outils pratiques

Pratique, le guide propose des outils pour distinguer les traumas non accidentels de ceux qui le sont, dont un certificat vétérinaire accompagné d'une notice explicative. « Grâce au protocole Demander Valider Documenter Référer (DVDR), les vétérinaire et leurs équipes sont guidés dans un arbre décisionnel pour identifier, confirmer et signaler les suspicions de maltraitances », explique l'association.

« Rappelons que la loi autorise déjà tout vétérinaire à lever le secret professionnel en cas de violence sur un mineur ou sur un majeur protégé (art. 226-14 du Code pénal) », précise-t-elle. « À l'instar des médecins et autres professionnels de santé, les vétérinaires doivent envisager la maltraitance et les violences domestiques dans leur diagnostic, lors des visites mordeurs (l'animal peut être une victime qui se défend), lors de traumatisme en déterminant s'il est accidentel ou non, de souffrance physique ou émotionnelle d'un animal. » V.D.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1589

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