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Un cas de rage importé provoque la mort d'une femme à Reims

La victime avait été blessée par un chat dans un pays d'Afrique du Nord.

© M.L.

Santé publique

Une femme est décédée de la rage, le 9 octobre, au CHU de Reims (Marne). Elle avait contracté la maladie deux mois plus tôt lors d'un séjour dans un pays d'Afrique du Nord en étant blessée par un chat libre. C'est le 25e cas de rage humaine recensé sur notre territoire depuis 1970, tous ayant été des cas importés.

Un cas de rage a été confirmé, le 12 octobre, par l'Institut Pasteur sur une femme décédée de la maladie, le 9 octobre, à l'hôpital de Reims (Marne). Elle avait contracté le virus à la suite d'une blessure infligée par un chat au talon lors d'un séjour dans un pays du Maghreb deux mois plus tôt. L'homme qui l'accompagnait avait été blessé plus légèrement.

La victime s'était présentée aux urgences, le 7 octobre, dans un état associant fièvre et troubles nerveux évoluant depuis quelques heures.

Signes cliniques compatibles

« Dès son hospitalisation, l'équipe médicale a identifié que la patiente présentait les signes cliniques compatibles avec une suspicion de diagnostic de rage. Malgré une prise en charge rapide en réanimation, la patiente est décédée », indique un communiqué transmis par le CHU de Reims. Une fois l'encéphalite rabique apparue, aucun traitement ne permet en effet de sauver la victime.

Son compagnon de voyage a été préventivement pris en charge et est hors de danger.

Le Dr Perrine Parize, responsable adjoint au Centre national de référence de la rage à l'Institut Pasteur, confirme que le virus détecté chez la victime est « un virus rabique (espèce Lyssavirus rabies) appartenant à la lignée Africa 1 ».

Pas seulement le chien

« Le typage indique qu'il s'agit d'un virus de rage « classique » et non d'un lyssavirus de chauves-souris. On estime que 98 % des décès humains associés à ce virus sont la conséquence d'une exposition à un chien contaminé (par morsure, griffure ou léchage d'une plaie ou une muqueuse). Le chien est le réservoir principal de la rage dans le monde alors que le chat est considéré comme un hôte secondaire (il peut être contaminé par une autre espèce réservoir). Cependant, plusieurs centaines de décès humains de rage par an sont la conséquence d'une exposition avec un autre mammifère enragé que le chien : mammifère domestique comme le chat, d'élevage ou mammifère sauvage », précise la scientifique.

Il est donc recommandé, dans les pays où la rage circule encore chez les mammifères terrestres, d'éviter de toucher tous les animaux domestiques et sauvages et de consulter rapidement dans un centre antirabique en cas d'exposition à un mammifère par morsure, griffure ou léchage de plaie et muqueuse.

Dernier cas en août 2019

Le dernier cas de mort humaine de la rage en France remonte à août 2019 et concernait un homme mordu par une chauve-souris à Limoges (Haute-Vienne) (lire DV n° 1557). Depuis 1970, 25 cas de rage humaine ont été recensés en France métropolitaine, tous ayant été contractés à l'étranger. Selon la littérature, aucune transmission de rage interhumaine n'est possible sauf en cas de greffe d'un organe infecté.

Le dernier cas autochtone chez l'Homme remonte à 1924 et le virus est officiellement déclaré éradiqué depuis 2001 (hors chauve-souris) dans notre pays. M.L.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1680

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