Influenza aviaire : la propagation s'accélère

Les gallinacées seraient plus sensibles à cette souche que lors de l'épisode précédent.

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Épidémiologie

Avec 151 foyers d'influenza aviaire hautement pathogène en élevages au 13 janvier d'après le site web du ministère de l'Agriculture, l'épizootie a connu une forte accélération ces derniers temps. La quasi-totalité de ces cas se situe dans le Sud-Ouest (dont 94 dans les Landes), où le virus a gagné deux nouveaux départements (Lot-et-Garonne et Hautes-Pyrénées).

Un virus « très contaminant »

« C'est le coeur de la Chalosse (zone très dense en élevages de canards gras, NDLR) qui est touché », commente le président de la FDSEA des Landes, François Lesparre. La mise à l'abri obligatoire des animaux avait jusque-là permis de « freiner la dispersion du virus », qui restait cantonné à des foyers secondaires autour des points d'introduction.

Le virus influenza de cette saison serait « très contaminant, voire plus que l'année dernière », estime M. Lesparre d'après les retours du terrain. Par ailleurs, les gallinacées seraient « plus sensibles » à cette souche que lors de l'épisode précédent.

« Cette année, 60 % des cas concernent les canards et 40 % les galliformes. En 2020-2021, les canards représentaient 90 % des cas et les volailles 10 % », indique-t-on à la FDSEA des Landes.

Dépeuplements préventifs

Alors qu'une plateforme d'abattage a été ouverte, les dépeuplements préventifs s'accélèrent eux aussi. Dans les Landes, 95 000 galliformes et 240 000 palmipèdes ont été abattus depuis le début de la crise, selon le quotidien Sud-Ouest.

Un dépeuplement préventif a été réalisé pour « tous les oiseaux situés dans un périmètre de 1 km » des foyers, pour les foyers situés dans les zones denses (zones à risque de diffusion, ZRD) ou ceux « à moins de 30 km d'une ZRD », d'après la Plateforme Épidémiosurveillance en santé animale (ESA). Les élevages de palmipèdes et ceux d'« autres volailles non mises à l'abri » ont, eux, été dépeuplés dans un périmètre de « 3 km autour de ces foyers ».

Ailleurs en France, un deuxième cas a été détecté en Vendée, « dans un élevage d'engraissement de canards sur la commune de Saint-Hilaire-des-Loges à environ 80 km du premier foyer », rapporte la Plateforme ESA. Un cas a aussi été confirmé à Rivarennes (Indre) dans une basse-cour qui comprenait « 24 oiseaux d'espèces différentes ». Les volatiles n'y « étaient pas claustrés comme le demande la réglementation », précise la plate-forme.

Rappelons que, comme l'an dernier, les étudiants vétérinaires pourront être mobilisés jusqu'au 31 mai dans le cadre de la lutte l'épizootie, selon un arrêté du ministère de l'Agriculture paru le 12 janvier au Journal officiel (lire DV n° 1602). M.J

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1603

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