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Disparition du Pr Louis Pinault

© D.R.

Martine KAMMERER

Hervé POULIQUEN

Hommage

C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès du Pr Louis Pinault survenu le 15 mars dernier. Pour nombre d'Alforiens et de Nantais, ce sont beaucoup de souvenirs de leurs années d'école qui reviendront en mémoire.

Louis Pinault a été diplômé de l'école vétérinaire d'Alfort (ENVA) en 1965 et a choisi alors la voie de l'enseignement en pharmacie et toxicologie. Agrégé en 1973, il enseigne à l'ENVA jusqu'en 1978, puis rejoint l'Ecole inter-Etats de médecine vétérinaire de Dakar durant une année. Lorsqu'à la rentrée 1979, s'ouvre l'école vétérinaire de Nantes (ENVN), il revient en France pour créer ce que l'on appelait alors le « service » de pharmacie et toxicologie et accueillir la première promotion nantaise.

Au fil des années qui ont suivi, il a développé le laboratoire de toxicologie et conduit de nombreuses études, en particulier sur les effets des métaux lourds.

De 1986 à 1987, il assume les fonctions de directeur de l'ENVN et crée ensuite l'Unité de pharmacologie et toxicologie avec nos collègues pharmacologues (une première toujours à ce jour), orientant alors l'activité du laboratoire vers le suivi des résidus de médicaments en aquaculture.

Il a été par ailleurs un référent national en pharmacie réglementaire : publication annuelle du Vade-mecum de législation en pharmacie vétérinaire et présidence de la commission d'AMM.

Si ses activités de recherche ont permis de faire avancer les connaissances sur plusieurs aspects de la toxicologie animale et environnementale, il était tout autant impliqué dans l'enseignement et la pédagogie. Ses anciens élèves ont sûrement gardé le souvenir de la clarté de ses explications et de sa grande disponibilité.

Ce n'était pas seulement un grand professeur, c'était aussi un homme aux profondes qualités humaines et tous ceux qui ont eu la chance de travailler à ses côtés peuvent témoigner de l'enthousiasme et de la bienveillance avec lesquels il animait son équipe.

Il a été, pour nous deux, notre mentor dans la discipline.

Nos sincères condoléances vont vers son épouse Danièle et son fils Laurent.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1577

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