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Vétérinaire pour tous : premier après-midi de consultation au Samu Social de Paris

Cette opération s'est déroulée au Samu Social qui a réorganisé pour l'occasion des locaux afin de les rendre compatibles avec la réalisation d'une consultation.

© Pierre-Louis Helmreich

Pierre-Louis HELMREICH

Solidarité

L'association de médecine solidaire Vétérinaire pour tous et ses partenaires ont organisé leur premier après-midi de consultation à destination des propriétaires sans domicile fixe. Une réussite que tous les acteurs souhaitent réitérer et pérenniser afin de faire reconnaître la médecine solidaire vétérinaire.

L'association de médecine solidaire Vétérinaire pour tous (VPT) a organisé, le 20 mai, en partenariat avec le Samu Social de Paris, l'école vétérinaire d'Alfort (ENVA), le Conseil régional de l'Ordre des vétérinaires d'Ile-de-France, le Conseil national de l'Ordre des vétérinaires et l'association Gamelles pleines, un après-midi de consultation destiné aux propriétaires sans domicile fixe (SDF).

Cette opération s'est déroulée au Samu Social qui a réorganisé pour l'occasion des locaux afin de les rendre compatibles avec la réalisation d'une consultation.

Une équipe composée de notre consoeur Servane Hochet, déléguée du SNVEL* de l'Essonne, de notre confrère Bruno Tessier, président du Conseil régional de l'Ordre Ile-de-France, et de sept étudiants de l'ENVA a accueilli les propriétaires et leurs compagnons.

Médecine préventive

Les étudiants, intégrés à ce projet par l'intermédiaire de stages pratiques, ont réalisé l'examen pré-clinique de l'animal (prise de fréquences cardiaque et respiratoire, inspection des muqueuses, des yeux, de la cavité abdominale, de la peau) avant que la suite de la consultation soit prise en charge par un de nos deux confrères. Celle-ci s'est focalisée essentiellement sur de la médecine préventive avec la réalisation d'un bilan de santé, de l'identification de l'animal, d'un contrôle et/ou de la mise en place d'un plan de vaccination et d'un plan de traitements contre les parasites.

Cependant, si cela est nécessaire, le parcours de soin peut s'organiser avec les vétérinaires VPT et l'ENVA.

Une dizaine de personnes et leurs compagnons sont venus profiter de cette première opération. Ils avaient notamment été informés par l'association Gamelles pleines lors de ses maraudes.

Lutter contre l'exclusion sociale

« Cette opération est l'aboutissement d'un processus qui a démarré avec le plan de relance du gouvernement, qui a sollicité les vétérinaires, en particulier en ce qui concerne la médecine solidaire » , explique notre confrère Jacques Guérin, président du Conseil national de l'Ordre des vétérinaires, qui était présent pour l'occasion . « L'idée n'est pas que de soigner l'animal mais également de maintenir, voire de rétablir le lien social avec le propriétaire. En soignant le chien, on soigne aussi l'humain » , affirme-t-il. Cette initiative permet donc au vétérinaire de jouer un rôle contre l'exclusion sociale.

« Chaque vétérinaire dans son cabinet fait de la médecine solidaire au quotidien, le but étant de regrouper ces initiatives sous la même bannière pour gagner en visibilité et en reconnaissance », explique notre consoeur Christine Debove, trésorière au Conseil régional de l'Ordre d'Ile-de-France. Selon elle, « cette initiative répond à une demande de la part des vétérinaires de faire de la médecine solidaire auprès des plus démunis mais qui, jusque-là, se heurtaient à des difficultés réglementaires ».

« Mon implication est liée à ma volonté d'améliorer le bien être des animaux des SDF et d'aider à maintenir une forme de lien social avec une population qui en a grandement besoin. Je n'ai rencontré que des personnes plus inquiètes de la santé de leur animal que de la leur », explique notre consoeur Servane Huchet. « Je n'ai que des retours positifs de cette initiative : nous travaillons main dans la main avec les associations (comme Gamelles pleines) et les travailleurs sociaux. J'espère de tout coeur que nous pourrons pérenniser cette activité : nous attendons une aide de consoeurs et de confrères d'Ile-de-France. Les étudiants de l'ENVA sont également très motivés pour venir nous aider dans le cadre de stages. »

L'objectif de tous les partenaires est donc d'inscrire cette action dans la durée, en la faisant connaître tant auprès des propriétaires démunis que des vétérinaires. « Nous souhaitons faire connaître cette initiative de la profession dont l'objectif est de proposer à terme des après-midis de consultation chaque semaine » , précise notre confrère Bruno Tessier.  « Nous avons déjà des vétérinaires intéressés mais nous avons besoin de nous renforcer afin d'être le plus régulier possible »

Impliquer les membres de l'Afvac

Notre confrère Jean-François Rousselot, président de l'Afvac**, était également présent afin d'apporter son soutien à l'opération. « L'Afvac souhaite mobiliser ses membres afin qu'ils s'impliquent au sein de VPT » , précise-t-il. 

« Depuis septembre, nous travaillons avec un petit groupe d'étudiants à la mise en place du projet. Nous avons eu de nombreuses réunions avec les membres de l'Ordre, du Samu Social, de la région Ile-de-France, de l'école mais aussi des autres écoles car, à terme, la volonté serait de généraliser ce fonctionnement dans les quatre écoles vétérinaires. Ce projet nous a permis de rencontrer des vétérinaires investis et de nous rendre compte de l'implication et de la persévérance qu'il faut pour lui permettre de voir le jour » , affirment Pauline Gaulmin et Quentin Reuet, étudiants en deuxième et troisième années à l'ENVA, qui souhaitent également réitérer et pérenniser cette opération en impliquant leurs camarades. « Les étudiants ont fait un travail formidable » , les a félicités Christine Debove.

* SNVEL : Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral.

** Afvac : Association française des vétérinaires pour animaux de comapgnie.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1577

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