Vet In Tech remet son prix de thèse

Au centre, notre confrère Quentin Berche, lauréat, et, à droite, Alois de la Comble, cofondateur de PicoxIA.

© D.R.

Théo DELSARTE

Récompense

Notre confrère Quentin Berche a remporté le premier prix décerné par Vet In Tech pour sa thèse Conception d'un programme d'intelligence artificielle pour calculer l'indice de Buchanan pour aider au diagnostic radiographique d'une cardiomégalie chez le chien. Ce prix, remis le 26 novembre, a pour but de promouvoir l'e-santé animale.

Le prix de thèse Vet In Tech 2021 a été remis, le 26 novembre, par les membres du groupe de réflexion Vet In Tech, qui a pour but de promouvoir l'e-santé animale. Cette jeune association récompense depuis trois ans une thèse vétérinaire expérimentale qui a nécessité une approche technologique, entrant ainsi dans le domaine de l'e-santé.

Vet In tech présente donc chaque année une sélection de plus de dix thèses qui ont suscité l'intérêt des membres du jury, qui sont axées sur le développement technologique de la profession et essaient donc de dynamiser cette branche, qui semble être amenée à participer à l'avenir dans l'exercice futur du vétérinaire.

Nombreux partenaires

La présidente de l'association, notre consoeur Annick Valentin-Smith, a remercié les nombreux partenaires qui ont pris part à cette édition, notamment Digivet, Royal Canin, MSD Santé animale, Vetstoria, VetPartners, Alcyion, Club Vet shop, Liv'Vet et Santé Vet. Ils permettent, via leur soutien, d'offrir au lauréat une place dans la délégation qui ira au CES (Consumer Electronics Show) à Las Vegas en janvier 2022.

Cette année, les thèses digitales étant de plus en plus plébiscitées par les étudiants vétérinaires, une condition supplémentaire a été ajoutée au pré-requis de participation au prix. Il faut désormais que la thèse soit expérimentale et non pas seulement bibliographique.

S'informer sur les avancées digitales

Avant d'annoncer le vainqueur, la présidente a rappelé les engagements de l'association dans le domaine digital : des contributions écrites dont les rapports du CES ou des livres blancs sur l'e-santé sont tous consultables sur le site de Vet In Tech et ont pour objectif de donner un éclairage sur le développement digital pour les années à venir.

Vet In Tech est aussi présent lors de tous les évènements à vocation digitale en France et dans le monde : ses représentants se sont rendus au CES en 2019 et 2020, à l'université d'été de l'e-santé à Castres, à Viva Technology et au congrès E-vet de Paris, au Veterinary Innovation Summit au Texas, au RCVS Vivet Innovation Summit à Manchester et au Mobile World Congress de Barcelone. Ces voyages permettent aux membres de l'association de s'informer au sujet des avancées digitales et de se former dans le domaine.

Téléconsultation, demande des propriétaires

Des études sont également menées par le groupe au sujet de la téléconsultation vétérinaire, qui constitue une réelle demande de la part des propriétaires et pourrait faire partie du quotidien des cliniciens à l'avenir. Les résultats de ces études ont été présentés lors de la première édition de la journée NUManima, le 7 juillet, à Oniris.

Cette récompense permet de mettre en valeur un étudiant ayant un travail de thèse qui fait progresser le numérique en santé animale et permet de susciter des sujets, voire des vocations.

Les membres de l'association ont tenu à souligner le travail de nos consoeurs Marie Tanguy sur le mentorat effectué en 2019 et de Clarisse Fremond en 2020 sur l'installation de caméras pour évaluer le bien-être des génisses, qui participeront au CES en 2022, n'ayant pas pu prendre part aux éditions précédentes à cause de la pandémie liée au coronavirus.

Intelligence artificielle et cardiomégalie

Cette année, c'est Quentin Berche qui remporte le premier prix pour sa thèse intitulée Conception d'un programme d'intelligence artificielle pour calculer l'indice de Buchanan pour aider au diagnostic radiographique d'une cardiomégalie chez le chien.

Cet étudiant nantais a étudié plus de 1 000 images avec quatre programmes informatiques afin de créer une intelligence artificielle la plus précise possible, qu'il a ensuite testée sur 100 images différentes de celles qui ont été apprises auparavant par le logiciel.

Ce projet, mené avec le soutien de PicoxIA (assistant numérique expérimenté conçu pour assister les vétérinaires dans la lecture de leurs radios thoraciques), pourrait assister de nombreux vétérinaires et leur faciliter l'analyse de la radio en objectivant pour eux l'existence d'une cardiomégalie.

Vet In Tech nous donne rendez-vous à Marseille l'année prochaine pour une nouvelle édition du prix de thèse et appelle aux candidatures dans les quatre écoles vétérinaire.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1598

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