Un vétérinaire à l'origine du vaccin Pfizer contre le Covid-19

Albert Bourla a été directeur technique de la division Santé animale de Pfizer en Grèce.

© D.R.

Une seule santé

Le 9 novembre 2020, la société pharmaceutique Pfizer, dans le cadre de l'alliance Pfizer/BioNTech, annonçait la mise au point d'un vaccin efficace contre le virus à l'origine de la pandémie de Covid-19 et suscitait un espoir mondial.

A l'origine de cette découverte figure le PDG de la société, Albert Bourla... un vétérinaire.

Agé de 59 ans, il a succédé à Ian Read le 1er janvier 2019. Auparavant, Albert Bourla était le directeur des opérations de Pfizer.

Né en Grèce d'une famille juive, il a découvert le milieu médical en devenant tout d'abord docteur vétérinaire. Puis, il a validé un doctorat en biotechnologie de la reproduction avant de rejoindre le groupe Pfizer en 1993 et de devenir directeur technique de la division Santé animale, dans son pays.

Il a ensuite occupé différents postes exécutifs au sein de plusieurs divisions du groupe.

En 2020, Albert Bourla a pris la décision d'orienter les efforts de l'entreprise sur la découverte d'un vaccin contre le coronavirus responsable de la pandémie.

Vaccination annuelle

Le 16 avril, il déclarait à La Tribune qu'une vaccination chaque année serait probablement nécessaire. « Une hypothèse vraisemblable est qu'une troisième dose sera probablement nécessaire, entre six mois et douze mois (après la 2 e injection) et, à partir de là, il y aura une vaccination à nouveau chaque année, mais tout cela doit être confirmé », a-t-il ainsi indiqué dans des déclarations rendues publiques le 15 avril par la chaîne CNBC, en ajoutant que « les variants joueront un rôle clé ».

L'alliance Pfizer/BioNTech avait déjà annoncé en février étudier les effets d'une troisième dose de son vaccin contre les variants dans une étude clinique.

Administré en deux doses, le vaccin Pfizer/BioNTech utilise, comme celui de Moderna, la technologie novatrice de l'ARN messager, encore jamais utilisée en santé humaine. La technologie proche de vaccins à ADN existe par contre déjà en santé animale.

Ce vaccin est à ce jour l'un des plus performants avec une efficacité de 95 % selon les études cliniques.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1571

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