Réponses au Quiz de la DT 220-221
Samedi 15 Fevrier 2025 Quiz 52680FOCUS : Dysfonctionnement cardiaque et alimentation
Question 1 : Un chien atteint de cardiopathie ne requiert pas une attention particulière de son régime alimentaire : vrai ou faux ?
Réponse : Faux. En plus du traitement médical, un chien atteint de cardiopathie nécessite une attention particulière à son régime alimentaire. Des travaux de recherche ont montré que certains nutriments peuvent ralentir la progression de la cardiopathie en prévenant la cachexie cardiaque. Cette dernière est un état fréquent de dénutrition caractérisé par une perte de masse musculaire qui assombrit fortement le pronostic du patient cardiaque. La cachexie est le résultat d'un contexte inflammatoire intense associé à une augmentation des besoins énergétiques et à une anorexie. Une supplémentation en acides gras à longue chaîne omega-3 issus des huiles de poisson (EPA et DHA) peut aider à moduler cet état inflammatoire. Les apports recommandés varient selon les auteurs de 25 à 40 mg/kg d'EPA et 16 à 25 mg/kg de DHA.
Question 2 : Tous les chiens nourris avec des croquettes sans céréales atteint de myocardiopathie dilatée (MCD) présente une taurinémie basse : vrai ou faux ?
Réponse : Faux. Contrairement aux MCD d'origine nutritionnelle historiquement rapportés, la taurinémie plasmatique ou sanguine des chiens atteints du phénotype MCD et nourris avec des aliments sans céréales est souvent peu diminuée. Une partie seulement des chiens affectés présentent une taurinémie basse. Cette dernière, n'est donc pas un élément permettant de discriminer entre une forme primitive et une forme nutritionnelle. Toutefois, il a été démontré qu'une supplémentation en taurine, y compris lors de taurinémie normale, améliore la survie et les paramètres échocardiographiques.
Question 3 : Le changement de régime alimentaire chez des chiens atteints du phénotype MCD et nourris avec des aliments sans céréales permet une réversibilité des anomalies échocardiographiques : vrai ou faux ?
Réponse : Vrai. Le changement de régime alimentaire en faveur d'un régime traditionnel est la pierre angulaire du traitement. Ce changement de régime contribue de façon significative à améliorer la fonction systolique, à diminuer la taille de l'atrium gauche et enfin à augmenter la survie. Toutefois, dans le rapport actualisé de la Food and Drug Administration (FDA), la réversibilité totale est rare (19% des chiens) et est en majorité partielle (70% des chiens) et nécessite dès lors une prise en charge médicamenteuse et une surveillance échocardiographique.
ACTUALITÉ DIAGNOSTIQUE : Protéines de la phase aigüe de l'inflammation chez le chat : quelle utilité en pratique ?
Question 1 : Quelle protéine positive aiguë de l'inflammation peut s'avérer intéressante dans le diagnostic des pyélonéphrite chez le chat? Comment s'interprète t elle?
Réponse : Il s'agit de la protéine sérique amyloïde A (SAA). Cette molécule est plus sensible que spécifique dans le diagnostic des pyélonéphrites bactériennes chez le chat ce qui en pratique rend une pyélonéphrite bactérienne très peu probable chez un chat avec une SAA normale. Une SAA augmentée peut résulter d'une pyélonéphrite ou de tout autre processus inflammatoire.
Question 2 : Une concentration sérique en glycoprotéine alpha-1 (AGP) très augmentée chez un chat malade est synonyme de PIF et justifie d'initier un traitement antiviral tel que GS-442514 : vrai ou faux ?
Réponse : Faux. Les chats atteints d'épanchements septiques présentent des concentrations sériques en QGP similaires à celles des chats atteints de PIF. L'évaluation de la concentration de l'AGP ne peut être utilisée comme seul critère diagnostique.
NAC : Le prolapsus cloacal chez la poule de compagnie
Question 1 : Laquelle de ces propositions est vraie concernant la gestion immédiate d'un prolapsus cloacal chez une poule ?
a. Une fois les tissus prolabés replacés à l'intérieur, effectuer une suture en bourse sur le cloaque pour contrer la forte pression exercée par la poule.
b. Il n'est pas possible de placer une suture sur le cloaque chez une poule car il faut lui laisser la possibilité de pondre rapidement.
c. Une complémentation en vitamine A est recommandée car une hypovitaminose A peut être un facteur prédisposant lors de prolapsus.
d. Si un oeuf est présent et accessible par le cloaque, une ovocentèse est pertinente pour diminuer la pression et faciliter la remise en place des tissus.
Réponse : d
Question 2 : Laquelle de ces propositions est vraie concernant la gestion d'un prolapsus du cloaque ?
a. La cloacopexie circumcostale et la cloacoplastie doivent être réalisées ensemble, pour diminuer à zéro le risque de récidive.
b. Lors de cloacopexie, il n'est pas recommandé d'utiliser du vicryl comme fil de suture, car il occasionne une réaction inflammatoire importante chez les oiseaux.
c. Lors de la cloacopexie, il est important de vérifier qu'une portion de colon ou des uretères n'ont pas été ligaturés.
d. Lors de prolapsus de l'oviducte, le traitement de choix est l'administration d'un implant de desloréline.
Réponse : c
ENTREPRISE : L'insertion professionnelle en clientèle chez les jeunes : état des lieux et stratégies d'amélioration
Question 1 : Parmi les propositions suivantes, laquelle est fausse ? :
a. Les élèves ayant les craintes les plus exacerbées envers l'exercice en clientèle sont aussi ceux faisant le choix de ne pas y exercer.
b. Un tiers des étudiants témoignent de craintes très exacerbées à l'idée de pratiquer en clientèle.
c. Les craintes sont déjà présentes lors de l'entrée en école vétérinaire mais s'accroissent au fil du cursus.
d. Les élèves issus de la voie TB ou licence présentent davantage d'appréhensions, en comparaison avec la voie BCPST, C VÉTO ou encore la voie post-BAC ou ENS.
Réponse : b. Faux. 15% des étudiants témoignent de craintes très exacerbées à l'idée de pratiquer en clientèle et a%ectent ainsi une note de 7/9 ou au-delà à leurs appréhensions (entre 0 = pas de craintes et 9 = énormément de craintes).
Question 2 : Quels mots arrivent en tête des termes les plus cités lorsqu'on demande aux étudiants ce qu'ils pensent de la pratique en clientèle ?
a. « Passion », « Pression », « Dur », et « Humain ».
b. « Équipe », « Exigeant », « Réseau », et « Génial ».
c. « Médecine », « Appréhension », « Social » et « Ambiance ».
d. « DiOicile », « Communication », « Contact » et « Propriétaire ».
Réponse : d. Vrai. La relation client semble occuper les esprits des jeunes lorsqu'il s'agit d'imaginer le métier de praticien en clientèle.
Question 3 : Parmi les propositions suivantes, laquelle est fausse ? :
a. Les plus grandes craintes des jeunes concernant la clientèle s'adressent aux clients mauvais payeurs, mais aussi à ceux ne respectant pas une bonne observance de traitement et envers ceux ayant une mauvaise image du vétérinaire.
b. Les étudiants de fin de cursus ont globalement des craintes envers une diversité plus importante de clients et évoquent plus de peurs concernant le « bashing » sur les réseaux sociaux et les avis Google.
c. Les trois types de clients souvent les moins craints par les élèves sont ceux joignant trop tard le vétérinaire en cas d'urgence, ceux affichant une peine difficilement contrôlée, et les « Dr Google », se renseignant sur internet ou auprès de proches avant la consultation.
d. Les principales craintes des jeunes vétérinaires concernant la pratique en clientèle sont : une mauvaise ambiance de travail, un rythme de travail trop élevé aOectant l'équilibre de vie, et le manque de prise au sérieux par les clients.
Réponse : a. Faux. Les plus grandes craintes des étudiants des ENVF concernant la clientèle s'adressent aux clients procéduriers, agressifs et/ou exigeants.
Question 4 : Selon les jeunes, quels facteurs constituent les trois origines majeures de leurs craintes envers l'exercice en clientèle ?
a. Une mauvaise expérience en stage.
b. Un manque de confiance en soi.
c. Un manque de préparation à la gestion d'une clientèle lors de la formation.
d. Les rumeurs concernant la clientèle entendues au cours de la formation.
Réponse : b., c., et d. Les trois origines majeures des craintes des étudiants des ENVF envers l'exercice en clientèle sont dans l'ordre : un manque de confiance en soi (pour près de 75% d'entre eux), puis les rumeurs concernant la clientèle entendues au cours de la formation et enfin un manque de préparation à la gestion d'une clientèle lors de la formation (pour environ 50% d'entre eux respectivement). En comparaison, une mauvaise expérience en stage n'est citée que par environ 27% des répondants.