Rage chez un chien dans l'Essonne : le cas était bien importé, confirme l'enquête épidémiologique

Santé publique

Dans un courrier adressé le 1er décembre aux vétérinaires de l'Essonne, la directrice départementale de la protection des populations confirme que le cas de rage, diagnostiqué suite au décès le 25 octobre du chien croisé husky dénommé Ice dans un refuge à Evry dans le département de l'Essonne (lire DV n° 1637), était bien importé et que le virus rabique ne circule pas sur le territoire français métropolitain.

L'enquête épidémiologique de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires, menée pour identifier la source de la contamination du chien, a en effet abouti : « Le mis en cause a admis avoir récupéré le chien en Espagne », écrit ainsi notre consoeur Céline Gerster. « Toutefois, le mis en cause revenant d'un séjour au Maroc, l'origine marocaine du chien ne peut être exclue. »

La France conserve son statut indemne de rage

L'enquête est actuellement poursuivie sur le territoire espagnol.

En outre, l'enquête en France a conclu à « l'absence de circulation du virus rabique sur le territoire français métropolitain », poursuit notre consoeur. « La France conserve ainsi son statut indemne de rage. Les procédures de surveillance et de prévention contre la rage restent inchangées. »

« Cette confirmation de rage importée permet de souligner l'actualité de ce risque pour lequel le réseau d'épidémiosurveillance et de prévention de la rage que vous constituez est indispensable », souligne la directrice à l'adresse des vétérinaires du département. « En effet, les contrôles réalisés aux postes d'inspection frontaliers ne permettent pas de garantir une filtration parfaite des animaux introduits sur notre territoire. Dans ce contexte, la prévention contre la rage est réalisée via une surveillance continue des animaux réalisée grâce au maillage des vétérinaires. »

Les missions du vétérinaire sanitaire rappelées

Et la directrice de rappeler leurs missions dans ce contexte : identification obligatoire des carnivores domestiques, surveillance des chiens mordeurs/griffeurs, veille et surveillance des animaux introduits sur le territoire français en non conformité avec les dispositifs sanitaires obligatoires, analyse de l'encéphale des chiens et chats décédés au cours d'une surveillance sanitaire « rage » et signalement immédiat de toute suspicion de rage auprès de la direction départementale de la protection des populations. M.J.