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Proposition forfaitaire d'AG2R : « Un premier pas insuffisant » pour le SNVEL

Jérôme Frasson est vice-président du SNVEL.

© Jacques Graf

Pour le SNVEL*, qui depuis le début a engagé des négociations pour obtenir la prise en charge des indemnités complémentaires pour les arrêts de travail pour garde d'enfants, le dispositif forfaitaire présenté par AG2R (lire ici) est bien insuffisant puisque la somme envisagée ne couvre même pas le quart du reste à charge pour les employeurs vétérinaires. Le syndicat entend donc poursuivre son combat pour trouver une solution acceptable, comme l'indique son vice-président, notre confrère Jérôme Frasson.

La Dépêche Vétérinaire : Comment réagit le SNVEL* au dispositif annoncé par AG2R concernant le remboursement des indemnisations pour garde d'enfants ? Ces mesures financières vous semblent-elles appropriées et suffisantes ?

J érôme Frasson, vice-président du SNVEL : Notre analyse juridique ne rejoint pas celle de la Fédération française des assureurs (FFA) au sens que, juridiquement, ces arrêts sont, pour nous et nos conseils, assimilables à des arrêts maladie et doivent donc être couverts par la prévoyance.

Pour autant, le temps est compté pour les structures vétérinaires qui ont dû faire le versement de ces indemnités complémentaires puisqu'elles sont prévues réglementairement depuis le 10 mars 2020.

Cette somme allouée par AG2R, en dehors de ses obligations de prévoyance, n'est pour nous qu'un premier pas, malheureusement bien insuffisant car elle ne couvre même pas le quart du reste à charge pour les emplo­yeurs vétérinaires. Nous sommes donc toujours à la recherche de solutions complémentaires pour aider les entreprises de nos consoeurs et confrères qui assurent la mission qui leur a été confiée et qui n'ont pas besoin de ces tracas.

D.V. : Sont-elles la conséquence des actions mises en oeuvre par le syndicat et en aviez-vous été informés en amont ?

J.F. : Dès l'annonce par la FFA de ne pas prendre en charge les indemnités complémentaires pour les arrêts de travail pour garde d'enfants au prétexte qu'ils ne s'agissaient pas d'arrêts de travail pour maladie et donc ne relevaient pas des accords de prévoyance, le SNVEL a réagi.

Nous avons mis en place de nombreuses actions, à la fois auprès du gouvernement mais également des députés et sénateurs et aussi, bien sûr, auprès de l'organisme en charge de la prévoyance de notre branche vétérinaire, à savoir AG2R.

Laurent Perrin (président du SNVEL, NDLR) a échangé avec le responsable de notre branche à plusieurs reprises mais aussi avec le directeur général.

Cette piste partielle trouvée par AG2R (mais qui ne nous satisfait pas) nous a été proposée en fin de semaine dernière de façon unilatérale, sans concertation préalable avec leurs partenaires, dont le SNVEL !

D.V. : Ces mesures signifient-elles la fin des négociations entreprises par le SNVEL ou vont-elles se poursuivre et avec quel objectif ?

J.F. : Bien sûr que non ! Ces mesures ne signifient pas, vous l'aurez compris, la fin de notre combat. Nous poursuivons nos négociations avec notre organisme de prévoyance pour trouver une solution acceptable.

AG2R fait état de fonds propres « pas à la hauteur de l'enjeu » dans nos discussions et nous ne pouvons que leur répondre que ceux des entreprises vétérinaires largement impactées ne peuvent s'y substituer.

Mais nous continuons également à faire remonter au gouvernement et aux parlementaires les difficultés que nous rencontrons, pour que les choses avancent plus rapidement.

* SNVEL : Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1526

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