Présidentielle : 28 ONG de protection animale lancent une plate-forme commune

22 mesures sont présentées sur la plate-forme engagement-animaux.fr.

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Société

Les ONG de protection animale entendent peser dans la campagne présidentielle. Rassemblées sous la bannière « Engagement animaux 2022 », vingt-huit associations, dont l'OABA* et la Fondation Droit animal, éthique et sciences - ont mis en ligne, le 6 décembre, une plate-forme de propositions (engagement-animaux.fr).

« Nous attendons que le futur président ou la future présidente adopte des mesures fortes en faveur des animaux d'élevage », revendiquent-elles.

Parmi les vingt-deux mesures présentées sur la plate-forme, quatre concernent l'élevage. Il s'agit notamment de la fin des cages d'ici 2027, de l'abolition des « pratiques d'abattage les plus douloureuses », de l'interdiction des longs « transports au sein de l'Union européenne » et des « exportations vers les pays tiers d'animaux vivants ».

Enfin, la quatrième mesure regroupe trois leviers à actionner par les pouvoirs publics : « conditionner les aides publiques aux investissements et pratiques améliorant le bien-être des animaux » ; mettre en place des clauses miroirs sur le bien-être animal ; et « intégrer systématiquement des critères sur le bien-être animal dans la commande publique ».

Soutenir et rendre obligatoire la stérilisation féline

D'autres mesures concernent l'expérimentation animale (comme « garantir le droit à l'objection de conscience en ce qui concerne l'expérimentation animale et la dissection durant les études », encourager des modèles non animaux...), les animaux de compagnie et de loisirs (« soutenir financièrement et rendre obligatoire la stérilisation des chats errants par les communes et mener une campagne de sensibilisation des particuliers », mieux encadrer le commerce et la détention des animaux de compagnie...), les animaux sauvages et la biodiversité (« interdire les pratiques de chasse et de piégeage cruelles et barbares »...).

Dans la catégorie Divertissements, captivité et exploitation des animaux, on retrouve sans surprise l'interdiction totale de la corrida et des combats de coqs mais aussi celle « de toutes formes de dressage, des spectacles des animaux sauvages et des mises en contact direct entre public et animaux sauvages ».

D'autres propositions sont d'ordre institutionnel (créer un ministère de la Protection animale et une autorité indépendante sur le sujet, inscrire la protection des animaux dans la Constitution...).

Les candidats notés sur 100

La plate-forme a été lancée « sous l'impulsion de l'association Convergence animaux politique », qui regroupe déjà une grande partie des structures partenaires.

«Tous les candidats enregistrés ont été contactés par les ONG et ont reçu notre charte d'engagement », précisent les associations, qui prévoient de noter les candidats sur 100.

Au-delà des mesures, les prétendants à l'Élysée seront interrogés sur la manière de les mettre en oeuvre, sur leur vision de la relation Homme-animal, et se verront soumettre « un défi par mois ». M.J.

* OABA : OEuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1598

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