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Pratique vétérinaire en période de crise : faire face aux dilemmes

Il est essentiel de communiquer clairement avec le propriétaire.

© Eléonore H - Fotolia.com

Morgane BATUT

Exercice

La Fédération européenne vétérinaire (FVE) a publié une analyse sur la question du dilemme dans la prise de décision vétérinaire, en particulier en cette période particulière due au coronavirus.

L'Association royale vétérinaire des Pays-Bas décrit la mission des vétérinaires comme celle « pour le bien-être des personnes et des animaux ». Si cette définition peut sembler non ambiguë, elle implique pourtant fréquemment d'arbitrer entre des intérêts divergents, de « décider de ce qui est bien, correct et juste ».

Qu'est ce qu'une urgence ?

S'il est dans l'intérêt de tous que la propagation du virus soit au plus vite enrayée, la situation mettant plus que jamais les humains et la santé publique sous pression, les mesures ont un impact sur la liberté mais aussi sur la responsabilité des vétérinaires.

« A quel point peut-on reporter ce qui n'est pas une urgence et à partir de quand cela en deviendra-t-il une ? » s'interrogent Franck Meijboom, Joost van Herten et Jan Vaarten, de la FVE.

Autre sujet de dilemme : comment gérer l'utilisation de médicaments et autres moyens de traitement qui ont aussi un usage en médecine humaine ?

Les auteurs insistent sur le fait qu'il est important, comme toujours, de ne pas se laisser influencer par les médias et les opinions mais de fonder son raisonnement sur des connaissances. Ils proposent d'articuler la réflexion en considérant l'humain, l'animal, la santé publique et le vétérinaire lui-même et de procéder en trois étapes.

Profession légitime dans les débats

Il faut tout d'abord considérer l'animal et se demander ce qui lui est idéalement nécessaire.

Il est ensuite essentiel de communiquer clairement avec le propriétaire. Il faut lui indiquer ce qui est faisable ou non mais surtout lui expliquer la raison des choix.

Finalement, les auteurs rappellent que les vétérinaires ont de solides connaissances générales sur les maladies contagieuses et leur propagation. Ils les encouragent donc à ne pas oublier qu'ils sont légitimes dans les débats sur le lien entre la santé humaine et animale et qu'y prendre part est aussi une manière de s'exprimer et de penser le rôle des vétérinaires dans le concept One Health

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1534

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