Outre-Manche, le Kennel Club modifie le standard du bouledogue français

Le standard de la race précise maintenant que « le museau doit être bien défini et être clairement vu de profil ». De plus, « les narines doivent être bien ouvertes ».

© Pinyaphat-Adobe Stock

Alice LAURENS

Cynotechnie

Face à la vague croissante de popularité des bouledogues français ces dernières années, le Kennel Club du Royaume-Uni a modifié le standard de la race en décembre dernier afin d'éviter les dérives d'un élevage intensifié, parfois au détriment de considérations éthiques et du bien-être et de la santé de ces chiens.

Victimes d'un effet de mode à l'échelle internationale, les bouledogues français, au même titre que d'autres chiens brachycéphales, connaissent une grande popularité. Malheureusement, cet effet de mode encourage l'élevage de ces races à risques, au détriment de leur bien-être et de leur santé, en augmentant la proportion d'individus présentant des phénotypes extrêmes à l'origine d'affections diverses (respiratoires, oculaires, cutanées), parfois délétères.

La demande croissante des futurs propriétaires souhaitant acquérir un bouledogue français soulève ainsi de multiples problématiques d'ordre éthique.

Préserver la santé et le bien-être

C'est donc dans cette optique de préserver la santé et le bien-être des bouledogues français que le Kennel Club, équivalent britannique de la Société centrale canine, a modifié, le 1er décembre dernier, le standard de race du bouledogue français.

Il a effectué deux changements notables. Le standard de la race précise maintenant que « le museau doit être bien défini et être clairement vu de profil ». De plus, « les narines doivent être bien ouvertes ».

Cette modification du standard de la race a été effectuée dans le cadre de la collaboration du Kennel Club avec le Brachycephalic Working Group, une coalition de clubs de race, d'experts, de vétérinaires et d'associations formée en 2016 afin d'améliorer le bien-être des chiens brachycéphales.

Par cette initiative, le Kennel Club espère envoyer un message fort aux futurs propriétaires de bouledogues français et les responsabiliser, leur demandant ainsi de prioriser le bien-être et la santé de leur chiot et non pas son aspect physique.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1606

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