Ours : la justice suspend à plusieurs reprises l'effarouchement en Ariège, en l'absence notamment de chiens de protection
Mercredi 7 Septembre 2022 Socio-Économie 44775© Claude Calcagno - Adobe
L'arrêté de la préfète de l'Ariège qui autorisait depuis le 22 juin des mesures d'effarouchement sur l'estive du groupement pastoral d'Ustou Col d'Escorts a été suspendu, le 4 août, par le tribunal administratif de Toulouse. L'absence de chiens de protection sur cette estive - en raison de son activité touristique importante - aurait motivé la décision du juge, rapporte Cécile Giboureau, membre du syndicat ovin de l'Ariège. Les chiens de protection font partie d'une batterie de trois mesures qui doivent être mises en place avant de pouvoir recourir à des mesures d'effarouchement, détaille l'éleveuse. Depuis, d'autres arrêtés concernant d'autres estives ont été suspendus par le même tribunal administratif de Toulouse. La préfecture de l'Ariège a publié, à nouveau, le 29 août, deux nouveaux textes autorisant des tirs non létaux sur les estives d'Ustous col d'Escot et d'Arreau mais qui ont aussi été suspendus par le même tribunal le 31 août. Ces arrêtés révisés tentaient de répondre aux critiques des juges en indiquant les dégâts subis par ces troupeaux, les moyens de protection mis en oeuvre mais également l'évolution de la population ursine dans le département.