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Observatoire de la vaccination du SIMV : hausse chez le chat, stabilité chez le chien

L'arsenal vaccinal est très important en médecine vétérinaire.

© David Quint

Valérie DUPHOT

Prophylaxie

Les chiffres de l'Observatoire national de la vaccination des chiens et des chats du SIMV* ont été présentés, le 17 juin, en vidéoconférence. Ils montrent une hausse de la vaccination des chats en France en 2024 alors que celle des chiens demeure stable.

Le SIMV* a présenté les résultats 2017-2024 de l'Observatoire national de la vaccination des animaux (chiens et chats), le 17 juin, en vidéoconférence. « Cet observatoire, porté par le SIMV depuis 2017, est unique au monde. Il permet de connaître l'évolution du taux de couverture vaccinale espèce par espèce », a indiqué notre confrère David Lussot (directeur Communications et affaires publiques de MSD Santé animale).

Notre confrère Arnaud Deleu (SIMV) explique que les résultats de l'Observatoire national de la vaccination des animaux - indicateur clé de médecine préventive biologique - sont construits avec les laboratoires adhérents du SIMV. Ils permettent de connaître le nombre de doses de vaccins vendues et, à partir d'une extrapolation, le nombre d'animaux vaccinés chaque année**. « Il répond aux attentes de nos interlocuteurs en consolidant des informations sur le taux de vaccination des animaux et son évolution dans le contexte de santé animale, santé publique et lutte contre l'antibiorésistance », précise-t-il.

Présentant le taux de vaccination des chiens, notre confrère Jean-François Ravier (directeur technique, Boehringer Ingelheim) annonce qu'en France, environ un chien sur deux était vacciné en 2024.

« Pour les valences essentielles (maladie de Carré + hépatite de Rubarth (50 % de chiens vaccinés en 2024), parvovirose (60 %), leptospirose (60 %)), on observe un plafonnement avec une tendance à la baisse, peut-être due au développement de la vaccination raisonnée », détaille-t-il (voir schémas). « La communication sur la vaccination est à maintenir, voire à développer ».

Rôle primordial du vétérinaire pour le conseil et la prescription

Pour les valences circonstancielles, l'observatoire montre qu'en 2024, 7 % des chiens ont été vaccinés contre le complexe infectieux respiratoire (toux de chenil dont Bordetella), 13 % contre la rage, 1 % contre la piroplasmose, la borréliose et la leishmaniose et 0,05 % contre l'herpèsvirose. Jean-François Ravier insiste sur le rôle primordial du vétérinaire pour le conseil et la prescription de la vaccination contre le complexe infectieux respiratoire du chien, « cette maladie d'élevage et de collectivité pouvant concerner tous les chiens sociaux ».

En ce qui concerne la piroplasmose, la borréliose et la leishmaniose, il rappelle que la vaccination est régionale et que les zones d'infestation des vecteurs s'étendent avec le changement climatique et que de nouvelles espèces de tiques apparaissent. « On considère que seuls 5,5 % des chiens de la zone endémique sont vaccinés contre la leishmaniose », ajoute-t-il. Pour l'herpèsvirose, la mise en place de la vaccination se fait principalement suite à un épisode de la maladie dans l'élevage.

Pour le taux de vaccination des chats, notre consoeur Chloé Cohn (responsable médicale, MSD Santé animale) explique que les protocoles vaccinaux ont évolué. En ce qui concerne les valences essentielles typhus + herpesvirus + calicivirus, elle souligne l'augmentation de la durée d'immunité des vaccins. 25 % des chats étaient vaccinés en 2024 (schémas). « Le taux de vaccination contre le coryza et le typhus progresse - 1 500 000 de chats en 7 ans - mais il reste toutefois inférieur au taux de vaccination des chiens », précise Chloé Cohn. 68 % des propriétaires déclarent aller une fois par an chez le vétérinaire.

Eradication de maladies et baisse de la consommation d'antibiotiques

18 % des chats ont été vaccinés contre la leucose - autre valence essentielle selon les recommandations 2024 de la WSAVA*** - en 2024. « Il existe une forte marge de progression pour cette vaccination. Le conseil et la prescription du vétérinaire sont indispensables », insiste notre consoeur.

2 % des chats étaient vaccinés contre la chlamydiose et 1 % contre la rage (valences circonstancielles) en 2024. La vaccination antirabique diminue dans cette espèce.

L'arsenal vaccinal est très important en médecine vétérinaire et permet, au fil des années, l'éradication de maladies. « La vaccination raisonnée participe à la médecine préventive prenant en compte les risques pour l'animal et au maintien du bien-être des animaux », conclut David Lussot. « La vaccination progresse chez le chat, en lien avec la médicalisation, et est stable chez le chien ».

Il rappelle qu'elle participe à la baisse de la prescription et de l'utilisation des antibiotiques (calicivirose, leptospirose) et souligne « l'effort constant des entreprises à apporter de nouvelles solutions et améliorer celles existantes (durée d'immunité, nouvelles souches, voie d'administration, vaccination précoce) ». Les recommandations vaccinales sont en constante évolution. L'observatoire permet de sensibiliser les différents acteurs du marché sur la nécessité de vacciner et de démontrer le potentiel actuel de développement éthique du marché.

* SIMV : Syndicat de l'industrie du médicament et diagnostic vétérinaires.

** Le nombre de chiens et de chats en France est estimé selon les sources de la Facco.

*** WSAVA : World Small Animal Veterinary Association.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1760

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