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Mutilations sur chevaux : le Respe met « les outils nécessaires » à disposition des vétérinaires et des gendarmes

Les gendarmes pourront s'appuyer sur l'expertise du Respe et ses vétérinaires sentinelles pour objectiver les cas de mutilations.

© Equitom

Maltraitance

Face aux actes de cruauté perpétrés en ce moment envers des équidés, le Respe a annoncé sur son site (respe.net), le 11 septembre, mettre « à disposition des vétérinaires et des gendarmes les outils nécessaires pour faciliter les déclarations ».

A la demande du président de la Ligue française de protection du cheval, notre confrère Richard Corde, le Respe précise avoir « déclenché sa cellule de crise afin de rassembler rapidement tous les acteurs de la filière autour des événements récents, mais aussi plus anciens, des équidés mutilés ».

Une réunion s'est tenue le 4 septembre avec pour « objectif d'identifier avec l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique au sein de la gendarmerie nationale (Oclaesp) et la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires, les actions communes pouvant être mises en place par la filière pour apporter un appui aux forces de l'ordre dans leurs investigations » .

Le Respe espère ainsi « aider les services judiciaires de l'Etat à la récolte d'éléments factuels ».

Objectiver les cas de mutilations

Les gendarmes pourront s'appuyer sur son expertise et ses vétérinaires sentinelles « pour objectiver les cas de mutilations et réaliser les constats et analyses nécessaires aux enquêtes ».

Le Respe précise également aux détenteurs concernés par un acte de cruauté que « pour contribuer à une résolution rapide de cette situation, ils doivent appeler systématiquement le 17 pour porter plainte, avant d'appeler leur vétérinaire » et que « seules les autorités compétentes peuvent mener la lutte contre ces attaques afin que les auteurs puissent être traduits en justice ».

Le réseau rappelle les recommandations formulées par le ministère de l'Intérieur et la gendarmerie nationale aux détenteurs d'équidés qui sont notamment d'effectuer une surveillance quotidienne des prés, paddocks, bâtiments éloignés des habitations ; de ne pas laisser de licol sur les équidés au pré ou au paddock ; d'installer, quand cela est possible, une surveillance par caméra.

« Les cas de mortalités naturelles au pré doivent faire l'objet d'investigations vétérinaires car nombreuses peuvent être les causes, sans forcément l'intervention de tiers malintentionné (coliques... ). Dans une bonne partie de ces mortalités, il n'y a sûrement pas d'intervention humaine. En outre, à ma connaissance, les mutilations avérées d'attaque post mortem sur des cadavres d'équidés par des animaux sauvages ou errants sont loin d'être anecdotiques. Des chiffres faisant état de plus de 50 % d'attaque post mortem sur les sites des régions anale et périanale ont été évoqués dans des études il y a quelques années », précise par ailleurs notre confrère Jean-Yves Gauchot, président du Respe. M.L.

* Respe : Réseau d'épidémiosurveillance en pathologie équine.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1542

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