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Maladie hémorragique épizootique : trois élevages touchés en France

La maladie touche principalement le cerf de Virginie et les bovins.

© Gérard Bosquet

Épidémiologie

Le laboratoire national de référence de santé animale de Maisons-Alfort (Anses*) vient de confirmer la présence du virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE) sur des bovins dans trois élevages dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, a informé, le 21 septembre, le ministère de l'Agriculture.

« Suite à l'identification de (ces trois foyers), l'arrêt des mouvements vers des États de l'Union européenne concerne, à ce jour, tout ou partie de plusieurs départements (les départements 64, 65, 40, 32, 31 et 09 sont concernés en totalité, les départements 40, 33, 47, 82, 81, 11 et 66 le sont pour partie) », complètent les autorités.

Après deux foyers espagnols à proximité de la frontière avec la France

La MHE est une maladie réglementées au niveau européen et à déclaration obligatoire. Les pays impactés ont l'obligation d'instaurer des mesures de surveillance afin de suivre l'évolution de la maladie dans l'espace et le temps.

En termes de mouvements d'animaux, la réglementation européenne n'impose pas de restrictions de mouvements sur le territoire national. En revanche, elle interdit l'envoi vers d'autres États membres à des fins d'élevage de tout ruminant provenant des exploitations situées dans le rayon de 150 km autour de chaque foyer. L'envoi direct pour abattage dans un autre État membre demeure, quant à lui, possible.

Le ministère de l'Agriculture assure qu'il a « engagé des réflexions en collaboration avec les organisations professionnelles pour faciliter le recouvrement des flux commerciaux vers les États membres et les pays tiers désireux de maintenir leurs approvisionnements en provenance de France ».

La France, quatrième pays touché en Europe

Rappelons que deux nouveaux foyers de la maladie avaient été détectés, fin août, en Espagne à proximité de la frontière avec la France - à Guipúzcoa au Pays basque espagnol et à Boltaña (Huesca), communauté autonome d'Aragon -, selon le bulletin hebdomadaire du 12 septembre de la Plateforme Epidémiosurveillance en santé animale, la maladie progressant vers le nord et l'est du pays.

Après l'Italie (Sardaigne et Sicile), l'Espagne et le Portugal, la France est donc le quatrième pays touché par la maladie en Europe.

Celle-ci est connue de longue date en Amérique du Nord, circule en Australie, en Asie, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

C'est une maladie virale infectieuse, non contagieuse, à transmission vectorielle (arbovirose, transmise par les insectes piqueurs hématophages du genre Culicoides), des ruminants domestiques et sauvages, principalement du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) et des bovins. Les moutons, les chèvres et les camélidés peuvent également être réceptifs mais ne présentent pas de signes cliniques.

Le diagnostic différentiel doit être fait avec la fièvre catarrhale ovine. M.J.

* Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1677

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