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Maillage vétérinaire : une « alerte » sur les gardes et les urgences dans le Gers

Ces dernières semaines, la propagation de la maladie hémorragique épizootique accentue la pression sur les vétérinaires ruraux dans les territoires concernés, et particulièrement le Sud-Ouest.

© Larry Naess - Adobe

Exercice

« Une multitude d'informations nous disent que des vétérinaires vont cesser d'assurer la permanence et la continuité des soins pour les animaux d'élevage dans le Gers », a déclaré notre confrère Jacques Guérin, président du conseil national de l'Ordre des vétérinaires (CNOV), lors d'une conférence au Salon des maires, le 21 novembre. « Il faut réagir tout de suite », a-t-il poursuivi.

L'Ordre envisage la création d'une « cellule opérationnelle territoriale » qui mettrait « tout le monde autour de la table ». « Le Conseil régional [de l'Ordre, ndlr] d'Occitanie nous a alerté sur des cabinets du sud du département qui abandonnent la permanence et la continuité des soins. Ce sont les urgences qui sont sur le grill », a précisé Jacques Guérin à Agra Presse.

Signes avant l'arrêt en productions animales

Or, les difficultés à assurer les gardes, et donc les urgences, sont souvent les « premiers signes de faiblesse avant l'arrêt des vétérinaires », explique le président de la chambre d'agriculture du Gers, Bernard Malabirade. « Il y a des départs en retraite, des vétérinaires qui font le choix des chats et chiens... C'est la tendance depuis 4-5 ans. On se retrouve dans une situation où des éleveurs n'ont pas de vétérinaire pour venir soigner les animaux », indique-t-il.

« Le Gers est le n-ième épisode, et sans doute pas le dernier, du feuilleton de la rupture du maillage vétérinaire auprès des animaux de rente sur laquelle le SNVEL* alerte depuis 2016 », souligne notre confrère Laurent Perrin, président du SNVEL. « Est-il encore utile de rappeler que tout retard supplémentaire sur les dossiers en cours (réforme du suivi sanitaire permanent, de la rémunération des vétérinaires sanitaires) qui doivent participer à conforter les vétérinaires dans la poursuite de leur activité auprès des éleveurs est dévastateur ? L'urgence est avérée et tous les acteurs doivent en tirer les conséquences : la volonté d'aboutir rapidement sur ces sujets doit être partagée », alerte-t-il.

Ces dernières semaines, la propagation de la maladie hémorragique épizootique accentue la pression sur les vétérinaires ruraux dans les territoires concernés, et particulièrement le Sud-Ouest. M.J.

* SNVEL : Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1685

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