LE SNVEL à la conquête de nouveaux adhérents
Mercredi 4 Juin 2025 Entreprise 53378De gauche à droite, David Quint (président du SNVEL), Julien Gobert (vice-président du SNVEL), Anne Daumas (directrice du SNVEL) et Christophe Magaud (Wolf Learning Consulting) présentent la nouvelle stratégie du SNVEL.
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Stratégie
Après le pic d'adhésions enregistré durant la crise de la Covid, le Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral (SNVEL) observe une baisse progressive de son nombre d'adhérents, les nouveaux adhérents ne compensant pas tout à fait le nombre de départs à la retraite. En effet, hors période de crise, il est difficile pour le syndicat de mettre en lumière notamment son travail d'influence. Pour inverser cette tendance et attirer de nouveaux adhérents, moteur des moyens dont dispose le syndicat, le SNVEL a élaboré une nouvelle stratégie. Celle-ci s'appuie principalement sur son réseau de délégués régionaux et met davantage en avant l'accompagnement personnalisé des vétérinaires et de leurs structures à travers son offre de services.
Le Syndicat des vétérinaires d'exercice libéral (SNVEL) a dévoilé, le 23 mai, lors de ses Universités de printemps organisées à l'école vétérinaire d'Alfort sur le thème de l'intelligence artificielle (lire DV n° 1756), sa stratégie visant à accroître le nombre de ses adhérents.
Avec un objectif de 3 000 adhérents d'ici 2030, dont 25 % de moins de 40 ans, le SNVEL aspire à représenter 25 % des vétérinaires libéraux en France. Après une hausse sensible des adhésions lors de la crise de la Covid en 2020 (+ 19 %), le syndicat observe une érosion annuelle d'environ 2 % de ses membres, dont le nombre se situe actuellement autour de 2 000, soit 15 % des libéraux.
Un travai influence le plus souvent invisible
Vice-président du SNVEL, Julien Gobert souligne que les périodes de crise accentuent la perception de l'utilité du syndicat parmi les vétérinaires. Cependant, en dehors de ces périodes, il est plus difficile de sensibiliser les potentiels adhérents à son importance.
« Quand nous obtenons des résultats, il est facile de communiquer positivement », confirme Anne Daumas, directrice du SNVEL. « Cependant, les trois quarts du temps, le travail du syndicat est réalisé en back office, donc de façon invisible, sans résultat concret communicable. C'est ce travail d'influence, utile à tous, dont il est difficile de faire prendre conscience », explique-t-elle.
Elle prend pour exemple le dossier de la délégation des actes au personnel auxiliaire, sur lequel le syndicat a travaillé dès 2017, mais toujours en suspens notamment en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, péripétie supplémentaire d'une liste déjà longue. « Nous avons du mal à valoriser ce travail de l'ombre », résume la directrice.
« Notre rôle est de défendre l'ensemble des vétérinaires. Avec plus adhérents, nous serons plus armés pour accomplir cette tâche », rappelle David Quint, président du SNVEL.
Former les délégués régionaux et leur fournir des outils
Pour conquérir de nouveaux adhérents, le SNVEL, accompagné par le consultant Wolf Learning Consulting, dont notre confrère Christophe Magaud est l'un des associés, entend « inverser l'ordre des valeurs ». L'idée est de mettre en avant l'accompagnement sur mesure des vétérinaires et de leurs structures à travers son offre de services (conseils au vétérinaire chef d'entreprise, par exemple en droit du travail, fournitures professionnelles à des tarifs réduits...), puis de souligner son travail d'influence au service de l'intérêt général de la profession.
Pour ce faire, il entend s'appuyer sur son réseau de délégués régionaux, qui incarnent la proximité avec les adhérents actuels et potentiels. L'objectif est de favoriser leur recrutement puis de les former et de les accompagner sur les techniques de ventes à distance, par exemple à l'aide d'un module de « simulation conversationnelle » basé sur l'intelligence artificielle. Une solution numérique de présentation du SNVEL et des bénéfices de l'adhésion est également en cours d'élaboration.
« Il s'agit de leur donner les outils pour qu'ils puissent mieux faire comprendre les bénéfices d'adhérer au syndicat. C'est en se fédérant qu'on sera plus fort », explique David Quint.
Dès septembre, un groupe pilote d'une douzaine de délégués testera, avec l'appui de Wolf Learning Consulting, les solutions développées, avant un déploiement à plus large échelle. M.J.