« La formation annuelle du Genac s'adresse à tous les profils de vétérinaires »

Notre consoeur Adeline Linsart a créé l'Unité Nac au Centre hospitalier vétérinaire Saint-Martin (74) et est présidente du Genac.

© D.R.

Exercice

Alors que se tient, du 25 au 27 septembre, la formation annuelle du Genac*, au Puy du Fou, la présidente de ce groupe d'étude, notre consoeur Adeline Linsart, par ailleurs créatrice de l'unité Nac au Centre hospitalier vétérinaire Saint-Martin (74), nous en rappelle les objectifs. Les 282 adhérents du Genac témoignent du nombre croissant de vétérinaires qui soignent les Nac et sont en attente d'éléments concrets pour améliorer leur pratique.

La Dépêche Vétérinaire : Pouvez-vous nous rappeler l'histoire et les objectifs du Genac* ?

Adeline Linsart, présidente du Genac : Le Genac a été créé il y a environ une quinzaine d'années par un petit groupe de vétérinaires passionnés. D'abord tourné vers la formation des vétérinaires généralistes afin de diffuser les connaissances sur les maladies les plus courantes chez les Nac à poils, à plumes ou à écailles, le Genac a diversifié son public et nous nous adressons aujourd'hui à tous les profils de vétérinaires : qu'ils débutent ou souhaitent se perfectionner en Nac, la formation du Genac aura quelque chose à leur apporter.

Le groupe compte aujourd'hui 282 adhérents et son conseil scientifique est constitué de 34 membres.

D.V. : La formation annuelle du Genac a lieu du 25 au 27 septembre, au Parc du Puy du Fou, en Vendée. Combien de participants sont attendus et quel est leur profil ?

A.L. : Nous accueillons chaque année lors de la formation annuelle environ 120 à 140 participants. Sur ces 5 dernières années, nous avons fait évoluer le parcours pédagogique : il nous permet d'accueillir l'équipe vétérinaire au complet en proposant un programme de formation commun aux vétérinaires et ASV dès le jeudi après-midi puis nous proposons des thèmes variés avec un approfondissement progressif des sujets abordés sur les trois jours permettant d'améliorer ses compétences en Nac, que l'on pratique déjà un peu, beaucoup ou pas du tout.

D.V. : Quel est le thème retenu cette année et sur quels critères est-il défini à chaque édition ?

A.L. : Le choix du thème repose sur les échanges avec les confrères qui nous font part de leurs attentes, de leurs besoins de formation et sur l'actualité scientifique. Cela nous permet de proposer un programme solide et toujours renouvelé : le praticien qui vient au Genac doit pouvoir repartir avec des éléments concrets qu'il pourra mettre en oeuvre dès son retour à la clinique.

Cette année, nous avons souhaité créer un programme de formation rythmé, permettant aux équipes de gagner du temps et d'être plus performant dans les échanges. « 15 minutes pour convaincre », c'est souvent le peu de temps qu'il nous reste pour expliquer un diagnostic différentiel complexe, le traitement d'une affection chronique ou donner des nouvelles d'un patient hospitalisé. Nous courons tous tellement... Y a-t-il des solutions pour rendre ces 15 minutes pleinement efficaces, obtenir une bonne adhésion du propriétaire ou de notre équipe ? Voici le défi que nous nous sommes donné pour 2025.

D.V. : Quel regard portez-vous sur l'évolution de la médecine vétérinaire des Nac et sur cet exercice aujourd'hui en France ? Est-il à votre avis considéré à sa juste valeur ?

A.L. : La médecine vétérinaire des Nac ne cesse de progresser et a fait un sérieux bond en avant durant ces dix dernières années. Le nombre de publications et de spécialistes Nac en sont les plus beaux témoins. Nos grandes villes permettent désormais l'accès à des vétérinaires Nac passionnés et expérimentés. Les propriétaires sont très impliqués, engagés et connaisseurs : leurs attentes ont évolué de concert avec notre capacité à proposer des prises en charge de plus en plus poussées.

D.V. : Quelles sont les principales attentes des confrères en formation continue dans ce domaine ? Quels sont les connaissances basiques à acquérir pour se lancer dans cette activité ?

A.L. : Au sein du bureau, nous avons vraiment ressenti sur les dernières années écoulées une demande forte pour des conférences de plus en plus pointues, de plus en plus spécialisées. C'est ainsi qu'est née l'idée de la tribune scientifique puis, cette année, du format « débat de spécialistes » pour permettre aux participants de bénéficier de l'expérience et du point de vue de différents spécialistes sur des sujets où il n'y a pas de consensus notamment.

La formation concomitante des ASV, grâce au partenariat avec APForm**, apporte également un moment de team building très bénéfique pour l'équipe et permet une évolution pédagogique synchrone pour les ASV et les vétérinaires.

Pour acquérir les connaissances basiques pour se lancer dans une activité Nac, il suffit de participer à la formation « 15 minutes pour convaincre », tout simplement.

Et surtout, être passionné pour s'investir à 200 % dans la connaissance des besoins physiologiques de chaque espèce. Le comportement et la nutrition sont déterminants pour mettre en oeuvre une médecine préventive (et curative) efficaces.

* Genac : Groupe d'étude sur les nouveaux animaux de compagnie de l'Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie.

** APForm : AnimalPro Formation.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1765

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