L'Organisation mondiale de la santé animale fête ses 100 ans
La formation s'est déroulée sous forme de nombreux cas cliniques, dans un cadre convivial.
© Omsa
Prophylaxie
L'Organisation mondiale de la santé animale, dont le siège se situe à Paris, commémore cette année ses 100 ans d'existence. Son parcours l'a conduite à devenir l'autorité mondiale en santé animale.
Créée en 1924 sous le nom d'Office international des épizooties (OIE), l'Organisation mondiale de la santé animale (Omsa) fête cette année ses 100 ans. Elle a été fondée lorsque 28 pays se sont unis pour lutter contre la peste bovine, l'une des maladies animales les plus mortelles à cette époque. Ces 28 États réussissent à s'entendre pour signer un « arrangement international » le 25 janvier 1924. La ratification de cette convention crée l'OIE, devenu Omsa, avec Paris pour siège
« Cette initiative, visant à relever les défis liés à l'augmentation des échanges commerciaux internationaux d'animaux et de produits d'origine animale, a posé les bases du rôle de premier plan joué par l'Omsa dans le domaine de la santé et du bien-être des animaux à l'échelle internationale », commente l'Omsa qui va organiser tout au long de 2024 des activités pour célébrer cet anniversaire.
En 1994, l'accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires (Accord SPS) comportait un texte définissant clairement l'Omsa comme étant l'organisation de référence en matière de santé animale et de zoonoses
En 1995, soit un an plus tard, un accord international suggère aux membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de reconnaître officiellement les normes de cette organisation, conférant à l'Omsa la position de l'autorité à laquelle il convient de s'adresser face à des conflits et des problèmes d'origine commerciale. L'organisation dispense désormais son expertise technique et scientifique à des groupes spéciaux de l'OMC.
Éradication de la peste bovine en 2011
En 2011, la peste bovine est devenue la première maladie animale à être déclarée éradiquée au niveau mondial.
De 28 pays signataires de l'accord international de 1924, l'organisation compte désormais 183 membres. Les membres s'engagent à appliquer ses normes en matière de santé et de bien-être animal. Chaque membre désigne un représentant au sein de l'organisation, le délégué national, qui est généralement le chef des services vétérinaires travaillant au sein du ministère de l'Agriculture ou de la Santé du pays concerné.
En mai 2023, anciennement connue sous le nom d'OIE (Office international des épizooties), l'organisation a fait l'objet d'un exercice complet de stratégie de marque et a aligné son acronyme sur son nom courant, l'Organisation mondiale de la santé animale (Omsa).
« Au cours du siècle dernier, le monde a connu des changements spectaculaires, de la propagation des maladies transmissibles jusqu'aux catastrophes liées au climat et à l'accroissement des inégalités. Les nouveaux défis qui se présentent désormais ont fondamentalement transformé la notion de santé et de bien-être des animaux. Cela a nécessité une évolution constante de notre mandat, de nos collaborations, de la gouvernance de la santé et a mené à l'apparition de nouvelles disciplines, telles que la santé animale dans les situations d'urgence », souligne l'Omsa.
Approche Une seule santé
La pandémie de Covid-19 a fortement stimulé l'approche Une seule santé, ce qui a conduit à la formation d'un partenariat quadripartite avec la FAO*, le PNUE** et l'OMS*** « en vue de garantir une meilleure articulation entre la santé humaine, la santé animale et la santé de l'environnement ».
Le siège de l'Omsa est toujours situé à Paris et l'organisation est actuellement présidée par une Française, notre consoeur Monique Eloit. M.J. ■
Encore plus d'infos !
* FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
** PNUE : Programme des Nations unies pour l'environnement
*** OMS : Organisation mondiale de la santé.
Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1695
