L'ivermectine peut inhiber in vitro la réplication du nouveau coronavirus

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De nombreux travaux de recherche sont menés en urgence dans le monde entier afin de trouver des solutions thérapeutiques vis-à-vis de la pandémie actuelle de Covid-19, sans traitement validé à ce jour, ni vaccin disponible.

La voie la plus rapide est d'explorer in vitro l'activité de médicaments déjà autorisés dans d'autres indications et ayant montré une activité antivirale, avant de mettre éventuellement en place des essais cliniques.

Un institut de recherches adossé à l'hôpital de Melbourne (Australie) a récemment prépublié une étude ayant conclu à l'activité in vitro d'un principe actif antiparasitaire à large spectre bien connu des vétérinaires, l'ivermectine, vis-à-vis du nouveau coronavirus, agent du Covid-19*.

Mise en garde de la FDA

Le titre de cette prépublication « The FDA-approved drug ivermectin inhibits the replication of SARS-CoV-2 in vitro », laisse entendre un usage approuvé par la FDA**.

Cette organisation a précisé sa position dans une lettre officielle, en date du 10 avril, mettant en garde contre une administration d'ivermectine hors de ses usages approuvés en tant que spécialité à visée antiparasitaire en médecine humaine, comme en médecine vétérinaire.

L'activité antivirale à large spectre de l'ivermectine a déjà été mise en évidence in vitro dans des études précédentes vis-à-vis de différents pathogènes comme le VIH*** ou le flavivirus de la dengue.

Rappelons que l'ivermectine est le premier endectocide à avoir été commercialisé, dès 1981, pour les bovins puis à destination d'autres espèces animales, générant un des plus importants chiffres d'affaires de l'industrie du médicament vétérinaire. L.M.

* Caly L et al. The FDA-approved drug ivermectin inhibits the replication of SARS-CoV-2 in vitro , Antiviral Research, 2020.

** FDA : Food and drug administration.

*** VIH : virus de l'immunodéficience humaine.