Intérêt de la biomodulation par fluorescence dans la gestion multimodale d'une plaie traumatique féline

Photo n° 1 : Aspect de la lésion après excision du lambeau nécrosé.

© François Sauret

François SAURET

Dermatologie

En 2022, en partenariat avec le site VétoFocus et La Dépêche Vétérinaire, Vetoquinol a organisé un challenge de cas d'usage de la biomodulation par fluorescence (BMF) en dermatologie. Le cas présenté ici fait partie des quatre lauréats. L'auteur a utilisé avec succès la BMF via la lampe Phovia ND (lire DV n° 1581) dans la gestion d'une plaie féline d'origine traumatique en complément d'une approche initiale chirurgicale.

Sherlock est un chat mâle stérilisé de 13 mois revenu un soir chez lui avec une large plaie d'origine traumatique au niveau du coude et un grand lambeau cutané triangulaire qui pend.

Lors de la première consultation, sa plaie est prise en charge : nettoyage, parage et sutures.

A l'examen clinique général, l'animal est vif, en très bon état et l'examen ne révèle aucune autre lésion, ni anomalie.

Un examen clinique dermatologique est effectué d'abord à distance et montre un lambeau cutané d'environ 8 cm de long de forme triangulaire et d'environ 1 cm à sa base sur la face palmaire de l'avant-bras avec la pointe du triangle au niveau de l'articulation du coude. L'examen clinique dermatologique rapproché confirme que les lésions sont uniquement cutanées.

Aucun examen complémentaire n'est donc pratiqué, le diagnostic étant celui de scalp cutané étendu sur la face palmaire de l'avant-bras droit.

Suture du lambeau cutané

Le jour de l'accident, le chat fait donc l'objet d'une anesthésie générale par injection IM d'un mélange de médétomidine (0,04 µg/kg), buprénorphine (0,018 mg/kg) et kétamine (5 mg/kg).

J'effectue une suture par points séparés au Novosyn 3/0 ND du lambeau cutané après nettoyage soigneux de la plaie en prévenant les propriétaires que le lambeau allait probablement se nécroser vu sa longueur et l'étroitesse de sa base.

Dix jours plus tard, effectivement, le lambeau est nécrosé et est donc excisé, laissant à découvert une large zone propre avec présence d'un tissu de granulation (photo n° 1).

Des séances de biomodulation par fluorescence (BMF) sont instaurées à l'aide d'une lampe Phovia ND selon le protocole suivant : 2 séances de 2 minutes tous les 7 jours, 3 fois.

Durant l'intervalle entre chaque séance, aucun pansement ni topique n'est appliqué sur la plaie : seule une collerette est posée sur l'encolure et les sorties sont supprimées.

A l'issue des trois séances de BMF, la régénération cutanée est complète (photos n° 2 à 5).

Ce cas clinique est consultable en ligne sur le site www.vetofocus.com.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1684

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