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Influenza aviaire : risque faible pour le public en Europe, selon l'Efsa, l'ECDC et l'EURL

« Le risque d'infection chez les volailles pourrait à nouveau augmenter au cours des prochains mois, à mesure que les goélands se déplacent vers l'intérieur des terres, empiétant potentiellement sur les zones de production de volailles », soulignent les trois acteurs.

© Christopher Seufert - Adobe

Santé publique

Selon un récent rapport européen, le risque pour le grand public en Europe vis-à-vis du virus de l'influenza aviaire reste faible et est faible à modéré pour les travailleurs et d'autres personnes en contact avec des oiseaux et des mammifères malades ou morts potentiellement infectés.

Alors que l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) continue d'évoluer en Europe et dans le monde avec de nouveaux foyers épidémiques signalés chez les oiseaux et des infections occasionnelles chez des mammifères, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et le laboratoire de référence de l'Union européenne (EURL) estiment, dans un rapport qui vient d'être publié (https://bit.ly/3ZRn9at), que le risque pour le public dans l'Union européenne (UE) est faible.

Nombre de foyers chez les volailles en diminution

Les trois organismes relèvent que le nombre de foyers épidémiques chez les volailles entre décembre 2022 et mars 2023 dans l'UE a diminué par rapport au point culminant de novembre 2022. Une mortalité massive anormale des goélands a été cependant observée en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie.

« Le risque d'infection chez les volailles pourrait à nouveau augmenter au cours des prochains mois, à mesure que les goélands se déplacent vers l'intérieur des terres, empiétant potentiellement sur les zones de production de volailles », soulignent les trois acteurs. C'est pourquoi l'Efsa et l'EURL recommandent « que des stratégies de prévention soient mises en oeuvre dans les zones de production avicole ».

Une adaptation aux mammifères à surveiller

Des mutations associées à une adaptation génétique aux mammifères ont été détectées dans certains des virus en circulation chez les mammifères et les oiseaux. De plus, les récents événements de mortalité massive observés chez des mammifères tels que les lions de mer suggèrent une transmission potentielle du virus de l'IAHP aux mammifères.

Dans ce contexte, les scientifiques de l'Efsa et de l'EURL recommandent « d'étendre et d'améliorer la surveillance des mammifères sauvages et d'élevage, en particulier des visons américains et des porcs, dans certaines zones où l'IAHP est présente ».

« Bien que des cas sporadiques d'infection par la grippe aviaire entraînant une maladie grave ou engageant le pronostic vital aient été signalés chez l'Homme, les infections humaines restent rares », insistent cependant les trois acteurs.

La plupart des cas humains graves liés à une exposition sans protection

Ils précisent que la plupart des infections graves signalées chez l'Homme récemment par des pays extérieurs à l'UE étaient associées à des personnes ayant été exposées à des volailles malades ou mortes et qui ne portaient pas d'équipement de protection individuelle, en particulier dans des élevages de basse-cour.

L'ECDC estime ainsi que le risque pour le grand public en Europe reste faible et qu'il est faible à modéré pour les travailleurs et d'autres personnes en contact avec des oiseaux et des mammifères malades ou morts potentiellement infectés.

Il confirme que les virus de l'IAHP actuellement en circulation sont sensibles aux médicaments antiviraux disponibles pour l'Homme et que ces virus se lient de préférence à des récepteurs de type aviaire présents chez les oiseaux et non à des récepteurs de type humain.

Se protéger

En conclusion, les trois acteurs recommandent « d'utiliser un équipement de protection individuelle approprié en cas de contact avec des oiseaux ».

« Les personnes exposées à des oiseaux ou à des mammifères infectés devraient être testées et suivies afin de pouvoir identifier rapidement les cas de transmission potentiels », soulignent-ils. M.J.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1657

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