Influenza aviaire : niveau de risque rehaussé impliquant des mesures de prévention renforcées

Prophylaxie

Depuis le 2 octobre, le niveau de risque de la France vis-à-vis de l'influenza aviaire hautement pathogène est passé de « négligeable » à « modéré », impliquant des mesures de prévention renforcées comme des autocontrôles.

Face à des mortalités croissantes en élevage et dans la faune sauvage, le niveau de risque vis-à-vis de l'influenza aviaire hautement pathogène a été relevé par un arrêté publié le 1er octobre (en vigueur au 2 octobre) et passe à « modéré » sur tout le territoire métropolitain, après quasiment quatre mois en « négligeable ».

Migrations et baisse des températures

« Depuis le début de l'été, plusieurs centaines d'oiseaux morts du virus de l'influenza aviaire hautement pathogène ont été recensées principalement sur le littoral ouest de la France. Des mesures de protection et de surveillance renforcées ont dès lors été mises en place par les préfets pour tenter de protéger les élevages. Épargnés jusqu'à la fin juillet, les élevages de volailles sont toutefois désormais touchés avec, à la date du 29 septembre, 18 foyers en élevage confirmés dans 11 départements, signe d'une persistance du virus dans l'environnement », justifie le ministère de l'Agriculture.

« La baisse des températures et le début des migrations font craindre une nouvelle augmentation du risque de contamination des élevages. Afin d'améliorer la protection des élevages, et comme prévu avec l'ensemble des parties prenantes dans le cadre du plan d'actions influenza aviaire présenté fin juillet, les mesures de prévention sont renforcées », explique-t-il.

Ces mesures se traduisent notamment par la mise à l'abri des volailles dans les zones à risque*, la mise en place d'autocontrôles par les professionnels, des mesures de gestion renforcées autour des foyers en élevage, des exigences accrues lorsqu'un cas est confirmé dans la faune sauvage et la mise en place de mesures de régulation des activités cynégétiques autour des foyers d'influenza en élevage, des cas en faune sauvage, ainsi que dans les zones à risque particulier.

La mise en place d'autocontrôles vise à « organiser une surveillance renforcée ». Ces tests seront volontaires dans les zones à risque particulier (décidés par les organisations professionnelles) mais « rendus obligatoires par l'État dans tous les élevages situés à 20 km des foyers ». Il s'agira d'analyses de l'environnement, de prélèvements avant mouvements d'animaux et de tests systématiques sur les oiseaux morts.

Contrôles par les services départementaux

« Les services départementaux seront amenés à réaliser des contrôles sur le respect des mesures applicables du fait de l'élévation du niveau de risque. Une réduction des indemnisations en cas de non respect par les éleveurs des règles en vigueur sera également mise en oeuvre», précise le ministère.

« Les mesures générales de prévention sanitaire (biosécurité)** sont plus que jamais de mise et les professionnels tout comme les particuliers sont invités à les respecter », conclut-il. M.J.

* La mise à l'abri devient obligatoire pour les volailles dans les zones à risque particulier (zones humides, traversées par les couloirs de migration des oiseaux sauvages) et pour les palmipèdes de moins de 42 jours en zone à risque de diffusion (zones à forte densité de volailles).

** Mesures en ligne à l'adresse https://bit.ly/3CoM1gG.