Influenza aviaire : allègement des mesures du fait d'une situation stabilisée

Dans les zones indemnes, les palmipèdes, qui demeurent astreints à l'obligation de mise à l'abri sur l'ensemble du territoire, pourront être autorisés à sortir en parcours extérieur réduit. Dans les Pays de la Loire, en Bretagne et dans les Deux-Sèvres, leur surveillance est allégée.

© Eric - Fotolia.com

Prophylaxie

« La situation sanitaire favorable sur le territoire national vis-à-vis de l'influenza aviaire hautement pathogène en élevages de volailles permet d'alléger certains des dispositifs de prévention et de surveillance renforcés et déployés depuis le 21 novembre 2022 », a annoncé, le 19 avril, le ministère de l'Agriculture. 

Ainsi, dans les zones indemnes, les palmipèdes, qui demeurent astreints à l'obligation de mise à l'abri sur l'ensemble du territoire, pourront être autorisés à sortir en parcours extérieur réduit (avec maintien d'équipements préservant les animaux des contacts avec la faune sauvage : filets, grillages...) si des critères de températures extérieures élevées plusieurs jours successifs sont constatés, dans un souci de bien-être animal.

Dans les Pays de la Loire, en Bretagne et dans les Deux-Sèvres, la surveillance des palmipèdes est allégée en diminuant de moitié les prélèvements à réaliser sur ces animaux.

Mesures de mise à l'abri obligatoires révisées

« Les mesures de mise à l'abri obligatoires des volailles élevées en plein air sur l'ensemble du territoire ont été révisées en conséquence, sur la base de l'avis n°2022-SA-0157 de l'Anses* et en concertation avec les filières avicoles », complète le ministère qui met en avant un double objectif :

- adapter les conditions de mise à l'abri des volailles en fonction des types de production et de la situation particulière de chaque élevage, en intégrant, dans l'analyse de risque individuelle, des paramètres sanitaires (contexte épidémiologique, plans d'eau, proximité avec la faune sauvage libre) et de bien-être animal ;

- inciter l'éleveur à une amélioration continue de la biosécurité de son exploitation en affinant son plan de maîtrise de la biosécurité (mesures de nettoyage et désinfection, protection des aliments de contacts avec la faune sauvage...).

Vigilance maintenue

Toutefois, avertit le ministère, « si les mortalités dans la faune sauvage ont fortement diminué en France, elles restent importantes en Europe. De plus les températures moyennes ne sont pas encore suffisamment élevées pour éliminer durablement le virus de l'environnement et les migrations des oiseaux sauvages se poursuivent (vers le nord de l'Europe, NDLR), constituant un facteur de risque supplémentaire ».

Il rappelle donc à tous les acteurs que, « si la situation sanitaire au regard de l'influenza aviaire semble stabilisée, la vigilance doit être maintenue ». M.J.

* Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.

Envoyer à un ami

Mot de passe oublié

Reçevoir ses identifiants