Identifications en hausse et importations en baisse : les chiffres 2020 d'I-Cad
Mercredi 12 Mai 2021 Vie de la profession 40631Les chats ont suscité davantage d'identifications l'an dernier que les chiens : 992 541 versus 822 701 chiens et 1 447 furets.
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Maud LAFON
Traçabilité
En 2020, malgré ou peut être grâce aux restrictions de déplacement imposées par la crise sanitaire, le nombre d'identifications de chiens et de chats a augmenté de plus de 17 % par rapport en 2019, une augmentation particulièrement marquée chez les chats. A l'inverse, avec quelque 41 000 animaux concernés, les importations de carnivores domestiques ont diminué l'an dernier, ponctuellement, cependant, puisque sur 5 ans, la tendance reste à la hausse.
A l'approche de la Semaine nationale de l'identification, qu'elle organise, avec le ministère de l'Agriculture, du 7 au 13 juin, la société I-Cad, qui gère le Fichier national d'identification des carnivores domestiques, a dévoilé ses baromètres, détaillant les chiffres et tendances annuels relatifs à la population, l'importation et l'identification des chiens et des chats en France en 2020.
Sept baromètres illustrent ces résultats.
16 216 515 animaux carnivores domestiques (6 686 814 chats, 9 500 004 chiens et 29 697 furets) identifiés et non déclarés décédés, ont été recensés en France en 2020, un nombre en augmentation portée par la hausse des identifications de chats qui ont crû de plus de 29,6 % en un an et de 63,19 % en 5 ans (lire encadré).
« L'identification des chiens croît cependant elle aussi, de plus de 9,73 % en 5 ans », constate I-Cad qui se félicite de ces chiffres qui « illustrent la prise de conscience des Français de l'importance de l'identification, au-delà même de son obligation ».
Des enregistrements en hausse
Les périodes de confinement n'ont donc pas freiné les identifications, au contraire puisqu'elles sont en forte hausse avec près de 1 816 700 d'animaux enregistrés dans le fichier national I-Cad l'an dernier (+ 17 % par rapport à 2019 et + 33,5 % en 5 ans). Les chats ont suscité davantage d'identifications l'an dernier que les chiens : 992 541 versus 822 701 chiens et 1 447 furets (figure n° 1).
C'est toujours en Nouvelle-Aquitaine (201 874 identifications en 2020), Auvergne-Rhône-Alpes (198 710) et Occitanie (193 691) que le plus grand nombre d'animaux a été identifié l'an dernier, mais également toujours dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais et des Bouches-du-Rhône.
Les chiens d'apparence « border collie » suivis de ceux d'apparence « chihuahua » puis « labrador » et les chats de type « européen » suivi des types « Maine coon » et « siamois » ont été les plus identifiés cette année (figure n° 2 à 5).
Côté animaux de races (c'est à dire déclarés inscrits au Livre des origines français (Lof) pour les chiens et au Livre officiel des origines félines (Loof) pour les chats dans le fichier national I-Cad), ce sont les « berger australien » et les « Maine coon » que les Français ont le plus fait identifier.
La part des chats déclarés inscrits au Loof et identifiés dans l'année est de 6 % et celle des chiens déclarés inscrits au Lof de 30 %.
Identifications plus tardives pour les chats
I-Cad constate que les identifications se font plus tardivement pour les chats que pour les chiens, soit respectivement à l'âge de 15,5 mois et de 6,3 mois.
20 541 chats et 23 820 chiens ont, en 2020, bénéficié d'une seconde identification par puce électronique et tatouage.
La part d'enregistrement par puce électronique seule reste très majoritaire (83,78 %).
16,6 % des identifications à l'initiative des éleveurs
La société I-Cad détaille, cette année, les catégories de professionnels à l'initiative de l'identification d'un animal, les races et apparences raciales des animaux identifiés en 2020.
Ainsi, même si 65,2 % des identifications sont effectuées à l'initiative de particuliers, la société I-CAD relève que les éleveurs sont à l'initiative de 16,6% des identifications réalisées en 2020, les associations 6,6 %, les refuges 6,2 %, les fourrières-refuges 4,5 % et les fourrières 0,4 %.
Le nombre de décès d'animaux déclarés dans le fichier national d'identification en 2020 est de 291 019. « Cette démarche doit être un réflexe chez les Français puisqu'elle permet de clarifier la situation et ainsi d'éviter tout litige », insiste I-Cad.
45 463 animaux ont été déclarés entrés en fourrière (-13,23 % par rapport à 2019) et 370 ont été déclarés volés.
59 % des cessions d'un professionnel vers un particulier (543 875 animaux) et 80 % des cessions entre particuliers (318 059) concernaient des chiens
Baisse des importations liée aux confinements
Du côté des noms attribués aux animaux, Rillette, pour les chiens, Chaussette pour les chats s'élèvent au top 3 des prénoms les plus donnés en 2020 avec Sweetie, Kitty, Razmoket ou Ravioli.
En ce qui concerne les importations de chiens et de chats, la tendance est à la baisse : 40 906 animaux - 29 416 chiens, 11 435 chats, 55 furets - inclus dans le nombre total d'animaux enregistrés importés en 2020, soit une baisse de -1,9 % par rapport à 2019, une diminution qu'I-Cad relie au phénomène de confinement.
Cependant, la hausse est maintenue sur le long terme (+ 22,8 % en 5 ans). Les importations de chats ont par ailleurs augmenté de 31,1 % en un an et de 102,3 % en 5 ans (versus -10,6 et + 6,8 % pour les chiens).
63 % des importations d'animaux sont le fait de particuliers.
La société I-Cad note par ailleurs que la part des importations à l'initiative des professionnels est stable (37 %). Par exemple, les éleveurs et les animaleries sont respectivement à l'initiative de 12,8% et 9,2% d'entre elles.
Et depuis l'Europe
Ce sont dans les départements des Alpes-Maritimes, du Nord et Paris que l'on importe le plus d'animaux.
Avec 83,9 % des importations, c'est l'Europe qui demeure la première zone d'origine des importations d'animaux en France, loin devant l'Amérique du Nord (5,6 %).
En 2020 encore, le chien demeure l'espèce la plus importée.
En ce qui concerne les profils, ce sont les chats « européens » (3 994 importations) et les chiens « spitz » (2 984 importations) qui ont été les plus importés. ■
Gros Plan : Profil de la population animale identifiée en France
Au total, en 2020, la société I-Cad recense 16 216 515 animaux carnivores domestiques en France, dont 41,2 % sont des chats (figure n° 6).
Elle note une augmentation de près de 8 % par rapport à 2019, portée par la croissance des identifications de chats.
En effet, la population féline a crû de près de 11 % en un an et de près de 15 % en 3 ans.
C'est en Ile-de-France que l'on recense le plus de chats (1 135 742) et en Nouvelle-Aquitaine que vivent le plus de chiens (1 154 791).
Quant aux départements, c'est dans ceux du Nord, du Pas-de-Calais et des Bouches-du-Rhône que l'on recense le plus d'animaux.
11,79 % de la population des chiens et des chats vivent en Ile-de-France et c'est dans la Creuse que le taux de possession par habitant majeur est le plus élevé.
Plus de 230 000 chats libres
Les chiens de race « berger australien » occupent le haut du podium aux cotés des chiens d'apparence raciale « retriever du labrador », largement présents dans les foyers.
Si les chats d'apparence raciale « européen » sont, en écrasante majorité, les plus présents dans les foyers, ce sont les « Maine coon » qui occupent la première place des chats de races en France.
A noter que 231 290 chats libres ont été recensés en 2020, soit plus de 15 % de plus qu'en 2019.
Maya, Minette, Nala... demeurent enfin les noms les plus portés en France. M.L.