Hackavet 2.0 : vers l'infini et l'au-delà

Les équipes sont restées travailler tard le soir pour avancer sur leurs projets.

© Andréa Bocquillon

Andréa BOCQUILLON

Vie associative

La deuxième édition du Hackavet s'est tenue, du 5 au 7 avril, à l'école vétérinaire d'Alfort. Des équipes de cinq participants, encadrées par des mentors, ont créé et présenté des solutions à des problèmes de la profession vétérinaire. Les thématiques retenues cette année étaient Bien-être, Environnement, Outils.

Pour la seconde année consécutive, l'association Hackavet a organisé, du 5 au 7 avril, son hackathon consacré à la profession vétérinaire. Le concept ? Faire collaborer des individus de différents horizons pour produire des solutions innovantes et fonctionnelles en un temps limité, le tout dans un contexte de compétition amicale qui stimule la productivité. Chaque équipe de cinq participants disposait de 48 heures pour créer et présenter une solution complète à un problème de notre profession lors d'un pitch de 5 minutes.

Initiative alforienne confraternelle et visionnaire

Cette initiative est due à deux étudiants alforiens, Maxime Lacherade et Louis Petton, prochainement diplômés, qui, forts de leurs idées, ont travaillé main dans la main avec Marianne Kordes et Christèle Delattre, leurs fratries Pauline Lacherade et Jules Petton et les nouvelles recrues Nathan Pittini et Tiaréva Micholet-Scandolo pour proposer gratuitement à tous les étudiants motivés un week-end all inclusive exceptionnel.

A cette occasion, le récemment rénové bâtiment Agora de l'école vétérinaire d'Alfort (ENVA) a vu se rassembler 105 étudiants vétérinaires et ASV issus de 17 écoles et 7 pays pour réfléchir ensemble à des solutions concrètes aux problématiques du monde vétérinaire.

Les 21 équipes étaient encadrées et conseillées par 34 mentors, vétérinaires ou non, issus d'entreprises variées et dont les domaines d'expertise étaient complémentaires les uns des autres.

Onze jurys dûment sélectionnés et présidés d'une main de maître par Pauline Lacherade ont eu la chance de suivre de près l'édification des différents projets via la plate-forme Miro (tableaux de bord coopératifs) et la lourde tâche de sélectionner les finalistes pour chacune des trois thématiques, à savoir Bien-être, Environnement, Outils.

Du point de vue des étudiants, ces 48 heures intenses durant lesquelles ils ont pu développer leurs idées au travers d'un parcours de challenges tout en apprenant à les pitcher se sont accompagnées de rencontres et de moments de partages.

Gagnants ou non, tous en sont repartis le sourire aux lèvres et reconnaissants envers toute l'équipe organisatrice.

Pour la première fois, cette année, les mentors ont eux aussi eu droit à leur propre hackathon en parallèle. En travaillant sur la problématique de la synergie entre étudiants et professionnels avec leur propre tableau Miro, ils ont pu expérimenter le nouveau concept de Maxime et Louis destiné aux professionnels.##span class="NextColumn"##

Evénement engagé et dans l'air du temps

Dans le souhait de s'engager davantage pour l'environnement et ses participants, Hackavet a souhaité cette année affirmer sa démarche RSE en offrant des lunch box réutilisables pour pouvoir profiter des repas exclusivement végétariens, tout en rappelant l'importance du tri sélectif avec une poubelle home made. Une salle zen, décorée dans un thème tropical apaisant, était disponible pour les participants qui ont même pu profiter de moments de relaxation à l'initiative de l'un des mentors.

Cette année, les participants ont pu découvrir l'application Hackavet qui les a accompagnés tout au long du week-end : agenda, guides, prise de rendez-vous avec les mentors, menus et allergènes sans oublier le Fil d'actualité à l'image de ce week-end, convivial et confraternel.

Bilan de la première édition : une suite pour les projets Hackavet ?

Plusieurs groupes ont exprimé leur volonté de continuer, affirmant ainsi leur motivation, tandis que d'autres étudiants ont souhaité se réapproprier leur projet pour en faire leur thèse.

Dimanche après-midi, alors que les finalistes préparaient leurs pitchs, l'équipe à l'origine du projet Motivet, grand gagnant de la catégorie Ressources humaines lors de la première édition (lire DV n° 1658), a pu présenter ses avancées. Comme l'a mis en évidence Maël Del Tenno, en 3e année à l'ENVA, les étudiants ont un emploi du temps dense et dynamique et manquent souvent de connaissances nécessaires à l'aboutissement d'un tel projet, rendant ce genre d'entreprise bien plus long.

Il semble alors que certains projets lauréats aient du mal à aboutir sans davantage de soutien.

Dans une volonté constante d'amélioration, Louis et Maxime ont donc souhaité s'investir davantage et partager leurs connaissances pour épauler les équipes dans la réalisation concrète de leurs projets. C'est ainsi qu'est née leur start up Hackavet Studio, une sorte d'incubateur qui se présente comme une suite logique à Hackavet pour les équipes les plus motivées et les projets les plus innovants, qu'il s'agisse d'associations ou de start up.

Finalement, le triptyque composé de l'association Hackavet (week-end hackathon pour les étudiants) ainsi que des deux prestations proposées par la start up Hackavet Studio (accompagnement pour le développement des projets des participants et Hackavet X, séminaires hackathon pour les entreprises) s'attaque à tous les angles et pour le bien de la profession au sujet de l'entreprenariat vétérinaire, parfois encore tabou ou sous-considéré.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1707

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