Purina Gastro

Groupes vétérinaires : au Royaume-Uni, l'autorité de la concurrence lance une enquête

La concentration des structures vétérinaires au Royaume-Uni atteignait 65 % des établissements en 2022.

© Aldercy Carling - Adobe


Exercice

L'autorité britannique de la concurrence (The Competition and Markets Authority, CMA) a annoncé, le 7 septembre, avoir lancé une enquête relative « aux expériences des consommateurs et aux pratiques commerciales dans la fourniture de services vétérinaires pour les animaux de compagnie au Royaume-Uni » dans un contexte où 65 % des établissements appartiennent à des groupes.

« Il y a eu beaucoup de consolidations dans l'industrie vétérinaire ces dernières années. C'est le bon moment pour regarder comment le marché fonctionne », a déclaré la directrice générale de la CMA, Sarah Cardell.

Hausse des coûts vétérinaires supérieure à l'inflation  

L'enquête se penchera sur la qualité de l'accès à l'information à propos des soins mais aussi sur les tarifs pratiqués par les cliniques. En effet, « les chiffres montrent que le coût des services vétérinaires a augmenté plus vite que le taux d'inflation », note la CMA.

De plus, il ne serait pas toujours clair, pour les clients, que leur praticien fait partie d'un groupe qui détient d'autres établissements aux alentours ou que les services apportés le sont par un groupe. « Cela peut avoir des conséquences sur les choix des propriétaires d'animaux et réduire la propension des vétérinaires locaux à rivaliser », considère la CMA.

Un point d'étape est attendu pour le début de l'année 2024.

La concentration des structures vétérinaires au Royaume-Uni atteignait 65 % des établissements en 2022.

Les entreprises vétérinaires indépendantes, qui représentaient 89 % en 2013, sont aujourd'hui donc minoritaires avec moins de 35 %.

Une première mise en demeure en février 2022

La concentration s'est effectuée ces dernières années souvent par acquisition de cliniques déjà organisées en grappe locale. Cette situation crée inévitablement des situations de quasi-monopole dans certaines régions.

A tel point que la CMA avait lancé une première mise en demeure en février 2022 au sujet de l'acquisition par une compagnie de huit cliniques d'une même entité. Cette mise en demeure sommait l'entreprise concernée d'apporter des réponses sous 5 jours.

Rappelons qu'en France, environ 16 % des cliniques canines ou mixtes à dominantes canine appartenaient à un groupe en 2022, selon le consultant Phylum, qui prévoit 32 % à horizon 2025. M.J.


Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1675

Envoyer à un ami

Mot de passe oublié

Reçevoir ses identifiants