Fin du tatouage : c'est pour bientôt

Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a fait plusieurs annonces en ouvrant la première édition des Assises de l'animal en ville.

© M.L.

Maud LAFON

Traçabilité

Les premières Assises de l'animal en ville, le 16 avril, à Paris, ont permis au ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, de faire plusieurs annonces en faveur du bien-être animal et de la lutte contre les maltraitances dont sont l'objet les animaux de compagnie. L'encouragement de l'identification et son harmonisation à l'échelle européenne en font partie. A cet effet, le tatouage, exception française, devrait être très bientôt abandonné au profit de la seule identification électronique, monopole des vétérinaires.

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a fait plusieurs annonces relatives à la protection animale, dont celle de l'arrêt programmé du tatouage au profit de la seule identification électronique comme moyen légal d'identification des carnivores domestiques lors des premières Assises nationales de l'animal en ville placées sous le haut patronage de son ministère, le 16 avril, au Conseil économique, social et environnemental, à Paris.

Insistant sur le fait que « l'amélioration du bien-être animal et la lutte contre la maltraitance sont des priorités du gouvernement », il a rappelé que 35 millions d'euros avaient été dédiés à la lutte contre l'abandon et plus de 500 projets accompagnés partout en France.

Dans la poursuite de cette dynamique, des discussions sont en cours sur le règlement européen relatif au bien-être des chiens et des chats et à leur traçabilité qui renforcera et harmonisera à l'échelle de l'Europe les obligations en termes d'identification des carnivores domestiques. L'interdiction de la caudectomie, jusqu'à présent toujours possible par dérogation en France, de l'usage prolongé de la muselière et du tatouage par des identificateurs agréés font partie des mesures qui vont dans ce sens.

Lutte contre la maltraitance

Le ministre a annoncé par ailleurs le déblocage d'un million d'euros supplémentaire prévu en 2023-2024 pour soutenir les refuges et les associations de protection animale ainsi qu'une enveloppe de 3 millions d'euros à destination des collectivités locales. « Les conditions d'allocation de ces aides sont en cours de détermination », a-t-il précisé.

En ce qui concerne la lutte contre la maltraitance animale, il a annoncé que les travaux allaient se poursuivre ces prochains mois en y associant le ministère de la Justice. Le ministre annoncera « d'ici quelques semaines » un plan national pour l'amélioration du bien-être des animaux de compagnie. Ce dernier reprendra certaines propositions qui figurent dans le Livre blanc de l'animal en ville mis à disposition de 23 000 communes et 27 000 professionnels, présenté lors des Assises du 16 avril et disponible en ligne sur le site Peuple-animal.com, organisateur de ces rencontres avec le magazine 30 millions d'amis et le groupe 1Health.

Professionnaliser les éducateurs canins

Parmi les propositions retenues figurent celles de labelliser certains professionnels comme les éducateurs canins en promouvant le brevet professionnel d'éducateur canin récemment rénové délivré par le SNPCC*, de renforcer les contrôles auprès des organismes de formation délivrant des attestations de connaissance ou encore de former les propriétaires. « Vos travaux vont nourrir nos réflexions », a affirmé le ministre aux organisateurs de la journée.

A cette occasion, il a également insisté sur l'importance de la biodiversité en ville, « la ville étant le premier lieu d'appropriation et de connaissance de la nature ».

Encore plus d'infos !

Le Livre blanc de l'animal en ville est téléchargeable en ligne.

* SNPCC : Syndicat national des professions du chien et du chat.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1707

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