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Fièvre Q : bénéfice de la vaccination significatif pour les élevages de bovins laitiers à prévalence supérieure à 30 %

L'approche prend notamment en compte la prévalence de la maladie et les troubles y afférents, en particulier ceux de la reproduction.

© Yves - Adobe

Prophylaxie

Coxiella burnetii est la bactérie zoonotique responsable de la fièvre Q. Diverses espèces autres que l'Homme peuvent être affectées. En France, une enquête chez les bovins (2017) a rapporté une prévalence de 36 % à l'échelle des troupeaux.

Les conséquences cliniques varient selon les espèces de ruminants ; chez les bovins, les avortements sont souvent endémiques mais d'autres troubles de la reproduction sont possibles. Un vaccin inactivé est autorisé pour les bovins, caprins et ovins.

Aucune publication relative aux avantages économiques, à l'échelle du troupeau, de la vaccination des bovins n'est disponible. Pour aider à la prise de décision sur le terrain en lien avec la fièvre Q, l'élaboration d'un outil d'évaluation économique à l'intention des éleveurs et conseillers agricoles a été étudiée*.

Un modèle pour estimer le poids économique annuel de la fièvre Q

L'approche prend notamment en compte la prévalence de la maladie et les troubles y afférents, en particulier ceux de la reproduction (avortement, rétention des membranes foetales, endométrite, inséminations supplémentaires et augmentation de l'intervalle vêlage-conception). Le modèle permet d'estimer le poids économique annuel de la fièvre Q dans le troupeau avant la vaccination, ainsi que le bénéfice de celle-ci à 3 ans.

Le modèle montre une sensibilité élevée à la prévalence de la fièvre Q dans le troupeau avant la vaccination et aux coûts associés à l'avortement et à l'augmentation de l'intervalle vêlage-conception.

La détermination des seuils de rentabilité indique qu'un bénéfice vaccinal est obtenu pour les troupeaux avec une prévalence modérée ou élevée (supérieure à 30 %) avant la vaccination. Le vaccin doit être considéré comme une assurance dans les troupeaux où la prévalence avant la vaccination est faible (inférieure ou égale à 20 %). N.F.

* Raboisson D. et coll. Animals (Basel). Avril 2024.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1714

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