BI Journée mondiale des vétérinaires

Féminisation de la profession : le point de vue d'étudiants

Ester Galasso est étudiante en A3 à l'école vétérinaire d'Alfort.

© D.R.

Témoignages

Du côté des intéressé(e)s, les étudiants vétérinaires, l'absence des garçons est un phénomène regretté et les études vétérinaires mériteraient, selon eux, un regain de motivation du côté des hommes.

C'est ce qu'explique Ester Galasso, étudiante en A3 à l'école vétérinaire d'Alfort (promo 2025), pour qui le choix des études vétérinaires a été pragmatique : « J'ai toujours adoré les animaux et encore plus la médecine. Le métier de vétérinaire m'a plu énormément car il liait l'intellectuel à la pratique et a de multiples facettes qui me permettront dans mon futur métier de toujours diversifier mon activité ».

Elle trouve « dommage que les trois quarts des étudiants vétérinaires soient des filles ».

Ne pas s'arrêter sur un a priori

Elle constate que « les études vétérinaires sont souvent présentées comme des études « pour les filles » simplement car elles incluent beaucoup de biologie. Or cette matière ne devrait pas être vue comme telle et les étudiants dans leur choix de parcours ne devraient pas s'arrêter sur cet a priori. Les études vétérinaires mêlent énormément de disciplines entre elles, ce qui rend notre formation très complète et enrichissante. La variété des espèces traitées et la pluridisciplinarité de la pratique vétérinaire devraient motiver d'avantage les garçons sans qu'ils s'arrêtent aux premiers a priori inculqués par la société. On dit parfois par souci d'égalité que les hommes et les femmes ont les mêmes facultés mais je pense plus qu'il ne faut pas masquer ces différences et au contraire prendre en compte les qualités de chacun. La pratique vétérinaire est assez vaste pour plaire à plein de profils variés, filles ou garçons ».

Son choix de carrière s'oriente vers la canine, « une discipline très variée et qui pousse la médecine et le diagnostic toujours plus loin ».

Ambiance positive dans les écoles

Pour son camarade de promotion David Guechot, le choix des études vétérinaires a été guidé par ses valences « travail actif », « contact avec les animaux », « polyvalence » et « le côté soin du métier ».

Il ne regrette pas la prédominance des filles et trouve « l'ambiance/atmosphère au sein de l'école très positive ».

Il constate lui aussi que la présence en grand nombre des filles dans les écoles vétérinaires n'a fait qu'entretenir le phénomène en renvoyant l'image d'un « métier de fille ». Pour autant, il trouve cette image « assez ridicule car le sexe d'une personne ne définit pas son métier et vice-versa » et cela ne l'a jamais gêné.

Son choix de carrière reste très flou mais « il sera constitué d'une dominante canine », sans qu'il sache si elle sera stricte ou non. M.L.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1587

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