FCO : le sérotype 3 déclaré « enzootique » en France métropolitaine depuis le 16 février

Epidémiologie

Arrivé en France en août 2024, le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-3), jusqu'alors considéré comme sérotype « exotique », est désormais classé sérotype « enzootique* » en France métropolitaine, selon un arrêté publié le 15 février, entrant en vigueur le 16 février. A ce titre, il rejoint les sérotypes 4 et 8 de la maladie.

Annoncé par l'Institut de l'élevage (Idele) dès le 23 janvier (lire DV n° 1739), ce changement de statut devrait entraîner une évolution des mesures.

Ainsi, selon l'institut, il ne devrait « plus y avoir de restrictions de circulation à l'échelle du territoire français ». Cela signifie une suppression, depuis le 16 février, du zonage en vigueur pour lutter contre cette maladie. En revanche, « les mouvements internationaux restent soumis à des mesures de protection (vaccination ou analyse + désinsectisation) », selon une note du GDS de Bourgogne-Franche-Comté. En outre, la FCO-3, dont 9 968 foyers étaient recensés au 13 février, restera une maladie « à déclaration obligatoire ».

Vers un arrêt du financement public de la vaccination ?

La zone régulée - qui s'étendait sur 150 km autour de chaque foyer - recouvrait, au 13 février, la quasi-totalité de la France continentale et de la Corse, à l'exception d'une partie de l'Ariège, de l'Aude, des Pyrénées-Atlantiques et des Pyrénées-Orientales.

Autre conséquence plus incertaine : le changement de statut de la maladie pourrait justifier l'arrêt du financement public de la vaccination. « La règle générale en France, c'est que, quand une maladie est émergente, on prend en charge (la vaccination) pour inciter. Ensuite, c'est au tour de la filière de prendre en charge », expliquait l'ancien ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, fin août 2024. Un principe « posé avec la filière il y a quinze ans », selon lui.

Rappelons que les foyers des deux autres sérotypes enzootiques de la FCO, les sérotypes 4 et 8, considérés comme tels depuis le 1er janvier 2018, sont, comme c'est la règle, soumis à déclaration. Les animaux issus de ces foyers peuvent circuler librement sur le territoire national. « Des vaccins efficaces existent contre ces sérotypes », rappelle le ministère de l'Agriculture sur son site Internet. Mais « la démarche de vaccination est laissée à l'initiative et à la charge des filières ». M.J.

* L'équivalent d'« endémique » pour les maladies animales.