ESB : l'OIE reconnaît le statut « risque négligeable » de la France perdu en 2016

Épidémiologie

« Le statut de la France en matière de risque d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a été reconnu comme négligeable », a annoncé, le 27 mai, l'Organisation mondiale de la santé animale (anciennement OIE, désormais OMSA suite à l'adoption d'une nouvelle identité institutionnelle), qui vient de tenir sa 89e session générale annuelle, en présentiel à Paris et en mode virtuel.

Ce changement de statut pour la France entrera en vigueur au niveau de l'Union européenne après la mise à jour de la décision (CE) 2007/453 de la Commission européenne.

Culture Viande (fédération de l'abattage-découpe) a demandé, le 31 mai, au ministère de l'Agriculture « d'intervenir pour une rapide publication ». Et de rappeler que le niveau « négligeable » constitue le « meilleur statut sanitaire possible » pour l'ESB.

Ce nouveau statut permettra de « restaurer et d'ouvrir de nouveaux marchés à l'exportation » , espère le président de Culture Viande Gilles Gauthier, ainsi que de « réduire la liste des matériels à risque spécifiés (MRS) » (tissus et abats voués à la destruction). « Nous continuerons néanmoins à prendre des mesures de surveillance vis-à-vis du risque ESB, en maintenant des tests ESB sur carcasses et, par sécurité, le retrait de la chaîne alimentaire des MRS restants », assure la fédération.

Risque « maîtrisé » depuis 2016

La France était précédemment classée en risque « maîtrisé » depuis la découverte, en 2016, d'un cas d'ESB classique dans les Ardennes, chez une vache alors âgée de 5 ans (lire DV n° 1344), qui lui avait fait perdre son statut de risque négligeable acquis en 2014.

Suite déjà à une mise à jour de l'OIE en mai 2021, la Commission européenne, par une décision du 6 août suivant, avait inscrit le Canada et l'Irlande dans la catégorie des « pays ou régions à risque d'ESB négligeable » (partie A de son classement), où figuraient la Belgique, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne par exemple.

Les deux autres catégories retenues par l'Union européenne vis-à-vis de la maladie sont « à risque d'ESB contrôlé » (partie B) où étaient présents auparavant ces deux pays (et où sont encore classés actuellement la France, la Grèce et le Royaume-Uni (à l'exception de l'Irlande du Nord)) et « à risque d'ESB indéterminé » (partie C) où sont inscrits tous les pays ne figurant pas dans les deux catégories précédentes.

A noter que l'OIE vient aussi de conférer le statut de « risque maîtrisé » vis-à-vis de l'ESB à la Russie. M.J.