Elevage : vers la définition d'une pharmacie de premiers soins
Mercredi 8 Mai 2024 Vie de la profession 50763Un nouveau projet de décret semble plus explicite que la version précédente sur la détention des médicaments dans les élevages pour soigner des affections identifiées
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Suivi sanitaire permanent
Une nouvelle version d'un projet de décret a été présentée, début avril, aux représentants des professions agricoles et vétérinaires pour réformer le suivi sanitaire permanent avec la création d'un statut de « vétérinaire traitant » et une refonte du contenu du bilan sanitaire d'élevage.
Ce travail a été entamé il y a maintenant plusieurs années. Contrairement à la version précédente, ce nouveau texte est plus explicite sur la détention des médicaments dans les élevages pour soigner des affections identifiées : les éleveurs parlent de « pharmacie d'urgence » tandis que les vétérinaires préfèrent parler de « pharmacie de premiers soins ».
Reste à s'entendre sur le périmètre des médicaments qui pourront être prescrits par le vétérinaire sans attendre de pouvoir désigner précisément l'animal à traiter pour chaque filière. « En aucun cas il ne s'agit d'avoir un stock conséquent chez soi », assure, selon AgraPresse, Pascal Férey, référent des Chambres d'agriculture sur le sujet.
« Aujourd'hui, la réglementation nous dit qu'un médicament = un animal », a expliqué à AgraPresse notre confrère Christophe Brard de la SNGTV*. Mais, sur le terrain, les pratiques diffèrent et l'administration entend faire converger les textes et les pratiques.
Se conformer au règlement européen
L'ancien projet de décret ne répondait pas aux attentes des éleveurs qui le considéraient plus restrictif que la réglementation actuelle (sic).
« Dans la réalité, le projet précédent était peut-être peu clair mais il est faux de dire que la réglementation actuelle était plus souple : ce qui se fait sur le terrain n'est tout simplement pas conforme aux textes. Cette réforme est justement réclamée par le SNVEL** depuis de nombreux mois pour permettre aux consoeurs et confrères d'être dans les clous du règlement européen, tout en s'adaptant aux pratiques de terrain », relativise David Quint, vice-président du SNVEL, qui suit ce dossier.
Le nouveau texte va être mis en consultation jusqu'à début juillet. En outre, il révisera les quotas d'élevages pouvant être suivis par un vétérinaire. M.J.
* SNGTV : Société nationale des groupements techniques vétérinaires.
** SNVEL : Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral.