Édito : Vétérinaire pour la vie, vétérinaire pour la planète

Longtemps après avoir été « Vétérinaires pour la vie », les vétérinaires viennent de rejoindre symboliquement le combat pour la sauvegarde de la planète.

« Vétérinaire pour la vie », le slogan a construit une part de l'image professionnelle ces trente dernières années. Il pouvait inclure de façon subliminale une sorte d'accord collectif implicite au métier défini comme un sacerdoce, ne connaissant ni limite ni fin. Les aspirations et les parcours professionnels de 2019 ne coïncident plus avec un attachement presque mystique.

La signature de la marque vétérinaire révélée lors de la Journée nationale vétérinaire du 7 février, en ajoutant la valence planétaire à l'engagement professionnel, donne une dimension plus spatiale (désolé pour le truisme) qui réduit le concept « pour la vie » à sa dimension d'engagement au service du vivant sans ambiguïté.

Le respect d'un meilleur équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle est une exigence de la société toute entière, à laquelle le monde vétérinaire a trop longtemps cru pouvoir se soustraire. Y satisfaire est une condition nécessaire à l'évolution positive des entreprises vétérinaires. Elle s'ajoute au respect du bien-être des animaux et à celui des détenteurs.

Ces trois respects, des animaux, de leurs détenteurs et de l'équipe soignante, sont fondateurs d'entreprises plus à même de relever le défi moderne de recrutement de jeunes diplômés.

En affichant notre volonté d'agir pour la préservation de la Terre, la marque vétérinaire voulue par les organisations professionnelles porte une ambition plus élevée que celles des seules entreprises. Celle-ci est double : à l'extérieur, positionner les vétérinaires sur ce sujet et, en interne, créer la dynamique d'une fierté retrouvée.

Le ministre Didier Guillaume, en conclusion de la Journée nationale, a invité les vétérinaires à rejoindre son combat contre l'agri-bashing et a plusieurs fois souligné son attachement à l'ensemble des vétérinaires, y compris ceux soignant les compagnons des humains. Nous sommes en droit d'espérer son engagement dans la reconnaissance de la marque vétérinaire pour faire cesser le véto-bashing... P.B.