Auto-promo vacances ETE 2025 DV

Covid-19 : les animaux ne souffriraient pas du confinement

La part de propriétaires dont le chat sortait auparavant mais ayant décidé de le confiner est anecdotique.

© Lori Pagel Fotolia.com

Maud LAFON

Enquête

Le confinement impacte aussi les animaux de compagnie mais, contrairement aux humains, cet effet semble majoritairement positif chez les chiens et les chats, comme en témoigne une enquête menée par l'association Agir pour la vie animale et l'organisme de formation Animal University. 31 % des propriétaires trouvent en effet leurs animaux plus heureux qu'avant.

Près d'un propriétaire sur trois (31 %) trouve son animal plus heureux depuis le début du confinement. Ce constat émane d'une enquête menée par l'association AVA (Agir pour la vie animale) et l'organisme de formation Animal University, présidés par notre confrère Thierry Bedossa, auprès de 2 756 propriétaires pour savoir comment les animaux de compagnie vivaient la situation inédite de confinement.

54,8 % des propriétaires interrogés estiment que leurs animaux n'ont pas changé d'attitude depuis le début du confinement, 12,6 %, qu'il est moins heureux et 1,6 % ne sait pas.

La présence permanente de leurs maîtres pourrait expliquer cette impression positive inhérente au confinement.

Ainsi, 35,9 % des propriétaires affirment accorder plus de temps à leur animal et être plus attentifs à ses besoins depuis le début du confinement, même si 63 % estiment lui accorder autant de temps qu'auparavant.

Frustrations physiques et sociales

Aux questions « Mon animal s'ennuie plus qu'auparavant/manque de tranquillité ou est plus stressé » , la très grande majorité des propriétaires est en désaccord (respectivement 97,7 %, 94,1 % et 89,3 %).

Pour comprendre pourquoi 12,6 % des propriétaires estimaient malgré tout que leur animal était moins heureux qu'auparavant, l'enquête a séparé propriétaires de chiens et de chats.

Le ressenti négatif enregistré par les propriétaires de chiens pourrait s'expliquer par les frustrations sociales et physiques.

Ainsi, 41 % des propriétaires de chiens déclarent les promener moins fréquemment et 6 % ne les promènent plus du tout. 14 % des propriétaires trouvent que leur chien a plus envie d'interagir avec d'autres chiens et 11 % des chiens se montreraient actuellement plus excités dans la rue, autant de signes qui pourraient marquer un manque d'interactions sociales.

Du côté des chats, les changements comportementaux observés sont moins importants, « probablement parce que 60 % des répondants propriétaires affirment que leurs félins sortaient avant le confinement et continuent de le faire », précise l'enquête.

Pas de comportements gênants

La part de propriétaires dont le chat sortait auparavant mais ayant décidé de le confiner est anecdotique (0,5 %).

84 % des propriétaires sondés affirment que leur animal n'a pas développé de comportements gênants. Pour les deux espèces, quelques cas d'agressivité entre congénères et/ou avec des humains ont cependant été relevés.

« Cela peut être dû à un manque d'interaction entre congénères mais aussi à la tension qui peut régner au sein du foyer de l'animal ou encore à la sur-sollicitation de certains humains, comme par exemple les enfants qui s'ennuient et sont de ce fait souvent très (trop) demandeurs d'interaction vis-à-vis de l'animal » , analyse Thierry Bedossa.

Quelques cas de destructions ou de malpropreté, très minoritaires, ont également été rapportés.

Les organisateurs du sondage alertent cependant sur la possible apparition de comportements gênants à l'occasion du déconfinement lorsque les animaux se retrouveront à nouveau seuls la journée. Un phénomène qui risque d'être majoré pour les chiens adoptés pendant le confinement. 

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1528

Envoyer à un ami

Mot de passe oublié

Reçevoir ses identifiants