Covid-19 : le CHV Advetia a anticipé la remise de matériel aux hôpitaux humains

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Avant même le recensement de matériel orchestré par l'Ordre, le Centre hospitalier vétérinaire (CHV) Advetia (78) a répondu à une sollicitation de plusieurs hôpitaux de la région parisienne et leur a adressé plusieurs machines et du matériel de soins intensifs. En parallèle, le CHV a réorganisé son activité même s'il ressent forcément moins l'impact de la crise sanitaire du Covid-19 que d'autres établissements de soins vétérinaires, n'étant pas initialement orienté sur les soins préventifs, plus faciles à différer. Un des associés de la structure, notre confrère Pascal Prélaud, nous précise ces points.

La Dépêche Vétérinaire : Depuis le début de la crise du Covid-19, avez-vous maintenu l'activité du CHV Advetia et selon quelles modalités ?

Pascal Prélaud, spécialiste en dermatologie et président du directoire d'Advetia (78) : Oui, nous avons maintenu l'activité mais de façon réduite, notamment dans des services comportant une grande partie de consultations non urgentes, comme la dermatologie ou la dentisterie.

Par contre, urgences, neurologie et chirurgie tournent pratiquement sur les mêmes bases.

Le fait d'être un CHV, qui n'a pas d'activité de préventologie, a peut-être pour nous réduit partiellement l'impact.

D.V. : Avez-vous accès à l'équipement de protection suffisant pour votre personnel ?

P.P. : Oui, mais il faut dire que la grande quantité de collaborateurs italiens au sein d'Advetia nous avait permis d'anticiper certains éléments de cette crise sanitaire.

D.V. : Vous avez fourni un respirateur à un hôpital humain. Pouvez-vous préciser les circonstances de ce don (sollicitation, prêt spontané , durée...) ?

P.P. : Comme pour le matériel de protection, nous avions anticipé cette demande et préparé le matériel avant le début de la crise.

Plusieurs hôpitaux de la région parisienne nous ont directement sollicités et nous avons pu répondre immédiatement à leurs besoins, avant même le recensement national commandité par l'Ordre des vétérinaires.

Ce n'est pas 1 respirateur mais bien 5 machines d'anesthésie (avec respirateur) et 1 de soins intensifs que nous avons mis gracieusement à disposition, ainsi que plus de 20 pousse seringues sur colonne de soins intensifs, 15 robinets à oxygène, 20 casques de CPAP (pour la ventilation non invasive des patients avec problèmes respiratoires) et d'autres petits matériels.

Tout cela est du matériel dérivé de l'humaine qui se « façonne » parfaitement et naturellement à une utilisation dans un service de soins intensif humain.

Hélas, peu de matériel « typiquement » vétérinaire peut être efficacement utilisé pour les conditions extrêmement graves dont souffrent les patients humains.

Cela n'a pas impacté notre capacité d'accueil et de soin grâce à une réorganisation interne et une optimisation des planning opératoires et de soins.

D.V. : Quelle est l'attitude des cliniques qui ont l'habitude de vous référer des cas et comment entretenez-vous la communication avec vos partenaires vétérinaires ?

P.P. : Dans la pratique peu de choses ont changé. Les vétérinaires nous appellent plus volontiers en amont de la consultation que lors d'un fonctionnement normal et le suivi téléphonique des cas est renforcé.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1524

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