Covid-19 : Dominique Grandjean présente son programme de détection basé sur l'odorat canin

Les chiens utilisés font partie de la brigade cynotechnique des sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne, de Cynoprotection Dog et Diag'nose.

© Carine Célibert

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Pour la détection du SARS-CoV-2 chez des personnes malades, notre confrère Dominique Grandjean, professeur à l'école vétérinaire d'Alfort et chef du service vétérinaire des pompiers de Paris, a entraîné huit chiens de détection d'explosif et de recherche de personnes (sept bergers belges malinois et un berger allemand), appartenant à la brigade cynotechnique des sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne, aux équipes Cynoprotection Dog et Diag'nose, avec des compresses imprégnées de sueur des patients provenant des glandes sudoripares situées sous les aisselles.

Il a présenté ce projet, mis en oeuvre dans le cadre du concept Nosaïs (lire aussi DV n° 1520), le 27 mai, à l'école vétérinaire d'Alfort, à notre confrère Loïc Dombreval, député des Alpes-Maritimes et président du groupe d'étude Condition animale à l'Assemblée nationale.

Lancé il y a un peu plus d'un an, Nosaïs vise à développer l'utilisation du sens olfactif du chien dans le dépistage précoce de maladies chroniques prolifératives comme les cancers, les maladies dégénératives ou à développement progressif. Deux autres programmes devraient notamment débuter prochainement avec l'hôpital Henri Mondor sur le dépistage de la maladie de Parkinson et le cancer de la vessie.

Huit chiens

Pour le projet de détection du Covid-19, l'équipe a déjà traité une cinquantaine de prélèvement et notre confrère annonce entre 96 et 100 % de taux de réussite et affirme que « le Covid-19 a bien une odeur spécifique ».

Le projet entre dans une phase de validation des résultats qui pourrait déboucher, si elle est concluante, sur une phase opérationnelle et la mise en place à plus grande échelle de ce type de dépistage assisté par le chien, notamment dans les aéroports.

« Cela serait particulièrement intéressant dans certains pays du tiers monde qui n'ont pas les moyens pour les machines PCR qu'on utilise en France pour détecter le Covid-19 et d'autres maladies » , précise notre confrère. M.L.

Courriels : clothilde.julien@vet-alfort.fr ; dominique.grandjean@vet-alfort.fr

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1532

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