Angleterre : les associations de protection animale appellent à l'interdiction des colliers électriques pour chiens

L'utilisation de colliers électriques a un impact négatif sur le bien-être des chiens.

© Eloleo-Adobe

Alice LAURENS

Protection animale

Outre-Manche, une coalition d'associations, incluant de grands noms de la protection animale britannique comme Dogs Trust, RSPCA, Blue Cross, Battersea Dogs and Cats Home, ainsi que le Kennel Club (équivalent britannique de la Société centrale canine), appelle à rendre illégale l'utilisation des colliers électriques pour chiens en Angleterre.

L'utilisation de colliers électriques a un impact négatif sur le bien-être des chiens par la peur, la douleur et le stress qu'ils génèrent et le développement de troubles du comportement (anxiété, agressivité, pour n'en nommer que quelques uns) qu'ils peuvent créer à court, moyen et long termes. Ces instruments de dressage surannés, à l'efficacité non démontrée et dont les conséquences constituent des faits de maltraitance animale n'ont plus leur place dans l'éducation canine.

Premier pas franchi en France

Au sein du Royaume-Uni, la législation sur le sujet diffère selon les pays. Les colliers électriques pour chiens sont, par exemple, interdits au Pays de Galles depuis 2010. En revanche, la législation écossaise est plus floue : une loi de 2018 ne recommande pas leur utilisation mais, dans la pratique, leur usage n'est pas condamné par la loi. L'Irlande du Nord et l'Angleterre n'interdisent pas non plus à ce jour l'utilisation des colliers électriques, au grand dam des défenseurs du bien-être animal, qui appellent à une modification de la législation en conséquence.

En France, le pas a été franchi le 17 janvier (DV n° 1648) : une proposition de loi, déposée par la députée Renaissance de la troisième circonscription de Haute-Garonne, visant à interdire la vente et l'utilisation des colliers électriques, étrangleurs sans boucle d'arrêt ou à pointes « qui causent des souffrances physiques ou psychiques aux chiens et n'ont jamais prouvé leur efficacité », a été votée par l'Assemblée nationale et doit désormais être examinée par le Sénat.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1654

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