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Anémie infectieuse équine : le Respe lance un appel à la vigilance

L'AIE est une maladie virale qui touche exclusivement les équidés (chevaux, ânes, zèbres et leurs croisements).

© Rojo - Adobe

Epidémiologie

Dans le Sud de la France, quatre chevaux atteints d'anémie infectieuse équine ont dû être euthanasiés ces derniers jours. Face à cette situation et vu l'épidémiologie de cette maladie virale incurable, le Respe* lance un appel à la vigilance et préconise une surveillance renforcée dans sept départements.

Le Respe* a publié, le 8 mai, un appel à la vigilance suite à la confirmation d'un cas d'anémie infectieuse équine (AIE), le jour même, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence (04). « Ce cas est épidémiologiquement lié au foyer identifié dans le Var (83, 3 cas), officiellement confirmé le 10 avril », constate le réseau. Les quatre chevaux concernés ont été euthanasiés conformément à la réglementation officielle. En fonction des risques identifiés lors des enquêtes épidémiologiques, des arrêtés préfectoraux de déclaration d'infection et de mise sous surveillance ont été publiés.

Les investigations menées par les autorités sanitaires ont mis en évidence plusieurs mouvements récents d'équidés en provenance ou à destination de ces zones. En conséquence, une surveillance renforcée est préconisée dans sept départements identifiés à ce jour dans lesquels certains équidés sont susceptibles d'avoir été exposés : Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Aude, Lot, Tarn et Var.

Le Respe rappelle que l'AIE est une maladie virale qui touche exclusivement les équidés (chevaux, ânes, zèbres et leurs croisements) et ne présente aucun risque pour l'Homme. Elle sévit dans le monde entier et reste particulièrement rare en France contrairement à d'autres pays européens et notamment la Roumanie.

Transmission par les taons

« Cette maladie est transmise principalement par des taons (ou autres vecteurs hématophages), par piqûres d'aiguilles souillées par du sang d'un équidé infecté, très rarement par son sperme, et il n'existe pas de mesure préventive telle que la vaccination. Hormis cette dernière voie de contamination sanguine, il n'y a donc pas de transmission directe d'un équidé à un autre », poursuit le réseau.

L'animal, une fois contaminé, peut présenter des signes cliniques plus ou moins importants (fièvre, abattement). Il reste porteur à vie du virus qu'il peut excréter de manière intermittente et récurrente, sans toutefois présenter de signes cliniques. Il n'existe aucun traitement curatif ni préventif permettant d'éliminer le virus de l'organisme d'un animal contaminé. L'AIE étant un vice rédhibitoire son dépistage par sérologie (test de Coggins) est indispensable lors de toute vente.

Face à cette situation, le Respe, en l'attente des résultats d'analyse des équidés ayant été en contact avec les cas des deux foyers, recommande :

- l'annulation des manifestations équestres ou regroupements de chevaux dans un rayon de 3 kilomètres autour des foyers du Var (83840 La Martre) et des Alpes-de-Haute-Provence (04180 Villeneuve) ;

- la limitation stricte des mouvements d'équidés, sauf nécessité sanitaire encadrée ;

- le renforcement de la surveillance clinique sur le terrain, notamment par les vétérinaires et détenteurs d'équidés ;

- la vigilance accrue sur les signes cliniques évocateurs de l'AIE : fièvre récurrente, amaigrissement, oedèmes ventraux, anémie chronique, et la réalisation d'un test sérologique (Coggins) lors de suspicion ;

- des mesures de désinsectisation et désinfection des locaux lors de doute. M.L.

Encore plus d'infos !

Site Internet : https://respe.net/maladie-equine/maladies-reglementees/anemie-infectieuse des-equides/ ; https://youtu.be/BnSdWE-h1FU

* Respe : Réseau d'épidémiosurveillance en pathologie équine.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1754

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