Influenza aviaire : les travaux sont lancés pour tirer les enseignements de la crise

A l'issue de la précédente crise (2016-2017), un pacte de filière avait été conclu entre les différents acteurs impliqués afin de se prémunir d'une nouvelle crise. Mais ces mesures n'ont pas suffi.

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Prospective

Pour la troisième fois en 5 ans, la filière Volailles a fait face à une crise sanitaire de grande ampleur du fait de la diffusion du virus influenza aviaire hautement pathogène H5N8 depuis novembre 2020. Face aux conséquences lourdes de cette crise et « dans la perspective des prochaines migrations d'oiseaux sauvages à l'automne prochain » , le ministre de l'Agriculture a annoncé, le 1 er avril, engager les acteurs concernés « dans un travail concerté de réécriture de la feuille de route Influenza aviaire ».

« Il s'agit de définir collectivement les actions à mener et celles à améliorer, tant du côté des professionnels que des services de l'Etat, en lien avec les collectivités, pour éviter une nouvelle crise » , explique Julien Denormandie.

Les premières réunions des groupes de travail nationaux associant les services du ministère et les acteurs professionnels ont déjà débuté. Six thématiques sont traitées : anticiper la crise, gérer la crise, prévenir/biosécurité, adapter la production, stratégie vaccinale/prospective et gibiers.

Échéance fixée à fin juin

« En parallèle, des groupes de travail régionaux (en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie) sont organisés par les Draaf* et fourniront des contributions qui enrichiront les travaux menés au niveau national », précise le ministre.

L'écriture de la nouvelle feuille de route sanitaire « influenza » s'appuiera également sur deux avis de l'Anses**, l'un sur l'évaluation des facteurs de risque du virus H5N8, l'autre sur la modélisation d'évolution d'une épizootie pour se prémunir d'une nouvelle crise.

Deux échéances à ces travaux sont fixées : fin avril pour le projet de feuille de route, notamment les grands axes de progrès, et fin juin pour la validation de la feuille de route avec l'ensemble des acteurs.

A l'issue de la précédente crise (2016-2017), un pacte de filière avait été conclu entre les différents acteurs impliqués afin de se pré munir d'une nouvelle crise. Mais ces mesures n'ont pas suffi « puisqu'elles ont tout de même nécessité de procéder à l'abattage de plus de 3,5 millions de volailles », déplore le ministère. M.J.

* Draaf : Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt.

** Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1569

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