Influenza aviaire : le niveau de risque en France passe de « modéré » à « élevé » dans 46 départements

L'élévation du niveau de risque s'accompagne de mesures de prévention prévues par l'arrêté ministériel du 16 mars 2016.

© David Quint

Épidémiologie

Le niveau de risque épizootique vis-à-vis de l'influenza aviaire hautement pathogène est qualifié d'« élevé » dans 46 départements*, selon un arrêté publié le 5 novembre, qui entre en vigueur immédiatement de par un décret publié le même jour.

Pour les autres départements, le niveau de risque épizootique reste « modéré » comme c'est le cas depuis le 26 octobre (lire DV n° 1546).

Emballement de la dynamique d'infection

Les autorités expliquent que cet arrêté vise à prendre en compte l'évolution sanitaire défavorable vis-à-vis de l'influenza aviaire dans l'avifaune en Europe, situation qui s'est dégradée encore avec la déclaration des premiers cas confirmés, le 30 octobre, en Allemagne (DV n° 1547-1548).

Elles constatent « l'emballement de la dynamique d'infection de l'épizootie et la possibilité de diffusion de ces virus par les oiseaux migrateurs de passage sur le territoire français ».


Elles insistent sur « la nécessité de prendre des mesures de prévention urgentes et immédiates pour protéger les élevages de volailles français d'une potentielle contamination par le virus influenza aviaire par les oiseaux sauvages en particulier dans les zones à risque particulier ou les départements traversés par des couloirs de migration ».

« De nombreux foyers en élevage domestique et des cas en faune sauvage d'influenza aviaire hautement pathogène ont été détectés en Russie et au Kazakhstan depuis juillet 2020. Les foyers et les cas augmentent en nombre et se décalent vers l'ouest de la Russie », précisent-elles.

Pays-Bas, Allemagne, Angleterre touchés

Les Pays-Bas ont en outre déclaré, le 21 octobre, un premier cas d'influenza aviaire hautement pathogène par un sérotype de virus de l'influenza proche de celui circulant en Russie dans la zone d'Utrecht sur deux cygnes tuberculés (Cygnus olor). « Depuis, une dynamique d'infection s'est emballée puisque 13 cas en faune sauvage et un foyer en élevage de poulets de chair aux Pays-Bas et 13 cas chez des oiseaux sauvages en Allemagne ont été déclarés », poursuivent les autorités.

Le 3 novembre, le Royaume-Uni a déclaré également un premier foyer dans le Nord-Ouest de l'Angleterre.

« La présence du virus dans la faune sauvage non loin de la frontière française, dans un couloir migratoire qui traverse le territoire national, justifie l'élévation du niveau de risque et les mesures de prévention prévues par l'arrêté ministériel du 16 mars 2016 », conclut le ministère de l'Agriculture. M.J.

* Les départements concernés (au 5 novembre) sont : Ain, Ardèche, Aude, Bas-Rhin, Bouches-du-Rhône, Calvados, Charente-Maritime, Côte-d'Or, Côtes-d'Armor, Deux-Sèvres, Drôme, Eure, Finistère, Gard, Gers, Gironde, Haute-Marne, Haute-Saône, Haute-Savoie, Haut-Rhin, Hérault, Ille-et-Vilaine, Isère, Jura, Landes, Loire, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Manche, Marne, Mayenne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Morbihan,  Moselle, Nord, Pas-de-Calais, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales, Rhône, Saône-et-Loire, Savoie, Seine-Maritime, Somme, Vaucluse, Vendée.

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