Influenza aviaire : l'épizootie semble en voie de stabilisation

L'interprofession du foie gras prépare la sortie de crise.

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Épidémiologie

La « stratégie de dépeuplement commence à porter ses fruits puisque la détection de nouveaux foyers a fortement ralenti dans les Landes et la situation reste à ce stade maîtrisée dans les départements adjacents » , souligne le ministère de l'Agriculture, le 29 janvier, à propos de l'épizootie d'influenza aviaire en France. « Il est important que l'ensemble des mesures soit mis en oeuvre sans délai dès l'apparition d'un nouveau foyer », rappelle-t-il.

« Si le Sud-Ouest concentre l'attention, la vigilance reste de mise sur l'ensemble du territoire métropolitain. La découverte ces derniers jours de cygnes infectés, dans le département de la Loire, et de bécasseaux, dans la Manche, témoigne de l'activité continue du virus dans la faune sauvage », avertit, toutefois, le ministère.

Au 2 février, la France comptait 436 foyers d'influenza aviaire hautement pathogène en élevage, confirmés par le laboratoire national de référence de l'Anses* : 423 foyers en élevage dans le Sud-Ouest et 13 foyers hors Sud-Ouest. Onze cas dans la faune sauvage ont par ailleurs été enregistrés à cette date.

Au 25 janvier, 2 millions de volailles (essentiellement des canards) avaient été abattues dans le Sud-Ouest sur ordre de l'administration, suite à la détection de foyers ou de manière préventive pour limiter la propagation du virus.

L'interprofession rassure sur le plein air

Constatant que l'épizootie d'influenza aviaire est « en voie de stabilisation », l'interprofession du foie gras (Cifog) « prépare la sortie de crise », a-t-elle indiqué, le 2 février.

Ce travail vise à « étudier précisément les caractéristiques de cet épisode pour prendre au plus vite les mesures adéquates en concertation avec tous les acteurs de la filière et les scientifiques ».

Le Cifog s'emploie à rassurer sur l'avenir de l'élevage plein air, expliquant que « la mise à l'abri des canards n'est pas synonyme d'abandon du plein air ».« L'accès au parcours reste une priorité, quel que soit le modèle de production », complète le Cifog.

En période à risque d'influenza, la claustration reste « une nécessité temporaire », qui « ne remet absolument pas en cause la pratique de l'élevage en plein air », insiste l'interprofession.

* Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1560

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