Influenza aviaire : des signaux encourageants pour une sortie de crise

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a invité tous les acteurs concernés à préparer l'après-crise.

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Épidémiologie

« Le rythme d'apparition de nouveaux foyers (d'influenza aviaire hautement pathogène, IAHP) a fortement diminué ces dernières semaines. Alors que près de 130 nouveaux foyers étaient détectés lors de la première semaine de janvier, ce nombre est tombé à 25 la première semaine de février », souligne le ministère de l'Agriculture dans un communiqué du 12 février. Les autorités y voient des « signaux encourageants » bien que « la vigilance reste de mise sur l'ensemble du territoire métropolitain ».

« L'absence de nouveaux cas autour des premiers foyers détectés en novembre/décembre a permis de lever les restrictions sanitaires (zonages) prises dans plusieurs départements (Haute-Corse, Corse-du-Sud, Deux-Sèvres, Yvelines) », précise le ministère. Dans le Sud-Ouest, « la stratégie de dépeuplement porte ses fruits. La dynamique de propagation du virus a fortement ralenti et la sortie de crise sur le plan épidémiologique se dessine. »

Au 12 février, 461 foyers d'IAHP ont été confirmés par le laboratoire de référence de l'Anses* depuis le déclenchement de la crise en novembre dernier.

Principalement des élevages de canards

La très grande majorité de ces foyers (448) concernent des élevages du Sud-Ouest, principalement de canards. Treize foyers sont localisés hors Sud-Ouest. Treize cas ont également été enregistrés dans la faune sauvage dans une grande variété d'espèces (oies, cygnes, goéland, buse, bécasseaux, courlis, mouette, canard sauvage, moineaux).

Dans le Sud-Ouest, 739 élevages ont été dépeuplés, représentant 2,45 millions de canards et 556 000 autres volailles.

Julien Denormandie a invité tous les acteurs concernés à préparer l'après-crise. « Plusieurs groupes de travail seront installés prochainement », précise-t-il. Ils concerneront notamment l'organisation de la filière palmipèdes gras, la biosécurité, l'anticipation du risque IAHP ou encore le recours éventuel à la vaccination.

Le ministre indique que « l'Anses a par ailleurs été saisie pour analyser les facteurs de risque qui peuvent expliquer la diffusion de l'épizootie dans le Sud-Ouest ». M.J.

* Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1562

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